périscope
Un instrument familier aux petits aussi bien qu'aux grands, car on le voit se multiplier, dressé au-dessus des têtes, dans la foule, les jours de défilé militaire, est le périscope. Vendu par des camelots, 9 est alors sommairement const
itué par un tube de carton aux extrémités duquel sont fixés, chacun en face d'une ouverture, deux petits miroirs inclinés à 45° l'un par rapport à l'autre.
Tels furent, à peu près, les périscopes de tranchée, utilisés au cours de la première guerre mondiale pour voir l'ennemi sans être vu, l'observateur pouvant ainsi surveiller des environs dangereux, sans quitter l'abri relatif de la tranchée... Ces instruments étaient, bien entendu, plus soigneusement construits que ceux des petits marchands. Ils étaient équipés, au lieu de miroirs, de prismes à réflexion totale. Mais le champ qu'ils permettaient de découvrir était faible. On a, depuis lors, réalisé des périscopes à lentille dont le champ est plus étendu. Les cloches de guetteurs de la ligne Maginot en avaient été équipés (1936).
Les périscopes les plus perfectionnés sont principalement utilisés dans la marine, à bord des sous-marins.
Ils comportent un gros tube métallique, terminé par un tube beaucoup plus mince, qui doit seul émerger au-dessus de l'eau, où il est pratiquement invisible. Leurs deux prismes donnent un champ d'environ 45°. Un dispositif permet de faire varier le grossissement. Le prisme supérieur, étant orientable, donne la possibilité d'inspecter le ciel aussi bien que la mer. Le sous-marin ne sort son périscope qu'en plongée. Mais il faut pour cela qu'il se trouve en « immersion périsco-pique », c'est-à-dire qu'il soit suffisamment près de la surface, car la longueur totale du périscope n'est que de 8 à 9 mètres. S'il est contraint de naviguer plus bas ou s'il ne peut sortir l'instrument de vision extérieure pour une raison quelconque — en particulier à cause de sa vitesse — le sous-marin, devenu aveugle, doit recourir au radar pour ausculter la mer autour de lui.
On emploie aussi maintenant le périscope pour suivre, au sol, à partir d'un blockhaus enterré, la mise à feu des fusées spatiales.
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