phare maritime
Édifié sur la côte ou, en mer, sur un écueii d'une hauteur allant souvent jusqu'à soixante-quinze mètres, c
'est toujours une tour singulièrement prestigieuse que couronne la « lanterne » où, chaque soir, s'allume le feu signalétique du phare, ce veilleur jamais en défaut..
Blanche ou peinte de couleurs vives, la tour offre d'ailleurs aussi, de jour, un point de repère.
Neuf cents phares jalonnent les côtes françaises. Le réseau mondial en compte quelque vingt-cinq mille.
L'électricité en est le plus souvent la source lumineuse : lampes à incandescence, lampes à arc, dont le rayonnement est concentré par de puissantes lentilles en nappe de rayons parallèles à la surface de la mer. Le système optique pèse jusqu'à cinq tonnes.
Les phares ont un régime lumineux spécifique, afin que les navigateurs puissent les identifier sur-le-champ; ce faisant, on a imité sans le vouloir les insectes photophores : ainsi, les lucioles émettent une série d'éclairs dont la durée et l'espacement, variables selon les espèces, permettent de les caractériser aussi bien au regard du naturaliste qu'aux yeux de leurs congénères ; et certains vers luisants recourent même à des signaux polychromes, comme cet étonnant phengqdes du Chili qui arbore un feu rouge sur son avant-corps et porte deux rangées latérales de lanternes vertes... Les phares émettent, eux, une lumière blanche ou colorée; ils sont fixes ou à éclairage intermittent et rythmé. Dans ce dernier cas, ils présentent des éclats ou des occulta-tions. Le feu est dit à éclairs lors que les éclats sont brefs, scintillant si leur cadence est rapide. Les éclats sont obtenus par la rotation, contrôlée avec une extrême rigueur, des systèmes optiques reposant sur un bain de mercure. Les occultations sont produites par des panneaux rotatifs.
Les phares principaux sont complétés par des signaux sonores pour le temps de brume. Ils sont devenus, en outre, des radiophares qui permettent, par les ondes hertziennes, de donner aux navires équipés de radiogoniomètres des indications précises sur leur position, avec une portée dépassant cent quatre-vingts kilomètres.
Il existe aussi des phares chargés, comme celui qui a été installé à Boulogne, de la télédétection des brumes : le faisceau de leur projecteur agit sur un poste récepteur, lequel émet un signal qui faiblit quand la brume s'interpose.
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