comment ça marche radiotélescope

Dès 1931, de mystérieuses émissions radio qui paraissaient provenir des étoiles avaient été détectées. Puis il se confirma que certains secteurs de la Voie lactée lançaient des «c signaux ». Mais ce fut un incident de guerre qui fit prendre son essor à la radio-astronomie. En février 19
42, il advint à un avion allémand de survoler la Grande-Bretagne en plein jour. Or les radars braqués vers le ciel furent incapables de situer l'ennemi : fait surprenant le Soleil les « éblouissait ». Celui-ci était donc un émetteur hertzien. On se mit alors à l'écoute du Soleil et des astres. Pour cette étude, les astro-physiciens se trouvèrent favorisés au lendemain des hostilités, car ils eurent à leur disposition les radars dont les militaires cessaient de se servir. Un radiotélescope n'est pas autre chose, en effet, dans son principe, qu'un radar : il est constitué par un miroir parabolique, en treillis métallique. Au foyer du miroir est placée une antenne, un dipôle, réunie à un récepteur enregistreur. En Grande-Bretagne, le radiotélescope de Jodrell-Bank a un miroir de 76 m de diamètre. En France, le Centre d'études radio-astronomiques de Nançay, installé au milieu des bruyères de la Sologne, à la platitude et à la tranquillité propices, possède un des plus puissants radiotélescopes du monde. Il est de conception différente. Ici, deux vastes surfaces réfléchissantes se font vis-à-vis, à quelques centaines de mètres de distance l'une de l'autre. Un réflecteur plan à grillage métallique, de 200 m de long et 40 m de haut, qui peut tourner autour d'un axe horizontal, reçoit directement les ondes venues des profondeurs de l'espace et les renvoie sur un miroir sphérique fixe, également tendu d'un grillage, ayant 300 m de long et une hauteur de 35 m. Ce miroir sphérique fait converger le rayonnement à son foyer situé au voisinage du sol, entre les deux miroirs. Là, une petite antenne parabolique collecte l'énergie reçue et l'expédie à un récepteur. C'est ainsi qu'au moyen de cette paire de raquettes, d'imposantesdimensions, certes, mais de structure fort simple, il est devenu possible de capter des ondes radio venues des confins de l'Univers. A Nançay, un autre grand dispositif de détection réunit à angle droit deux longs alignements de réflecteurs paraboliques (5 m de diamètre), tous reliés à un récepteur central. Ifs constituent un inter-féromètre, précieux pour l'étude du Soleil hertzien, car il permet de localiser ses sources émissives.