sous-marin
Quand vous lâchez un bouchon dans l'eau, il remonte à la surface. L'eau, sem-blablement, nous porte quand nous prenons un bain, et c'est pourquoi nous pouvons nager.
Notre corps, comme le bouchon, obéit au fameux principe dont Archimède, il y a plus de deux mille ans, eut la révélation, précisément, dit-on, dans son bain, au sortir duquel il se serait écrié, tout enthousiasmé par sa découverte : « Eurêka / ( j'ai trouvé I) ».
Le principe énonce que tout corps immergé dans un liquide en équilibre subit une poussée verticale de bas en haut qui a pour mesure le poids du liquide dont il tient la place. Il en résulte qu'un corps tombe au fond de l'eau si son poids est
supérieur à la poussée qu'il subit (une pierre, par exemple). Il y flotte, comme le poisson ou le sous-marin, si son poids est égal à la poussée. Enfin, il se maintient à la surface, comme le bouchon — et comme tous les bateaux —, si son poids est plus faible.
Pour permettre au sous-marin de plonger, on remplit d'eau des réservoirs, les ballasts. Pour la remontée, on évacue cette eau, en la chassant hors des ballasts par de l'air comprimé. Propulsés par des moteurs électriques, qu'alimentent des des batteries d'accumulateurs, les sous-marins sont équipés de tubes lance-torpilles et de multiples appareils de détection (radar, asdic, etc.).
Avec le Nauti/us, lancé en 1954 par les Américains, on a vu apparaître le premier sous-marin atomique. Ici, l'énergie nucléaire fournit la chaleur à un turbo-géné-
rateur qui actionne les moteurs électriques servant à la propulsion. La marine américaine — imitée par la marine soviétique — a intensifié la construction de bâtiments de ce type, et elle dispose à présent de toute une flotte de sous-marins, capables de passer sous la calotte polaire et de lancer, en plongée, des fusées Po-laris, pourvues de charges thermonucléaires de grande puissance, qui ont une portée de 2 500 km. La Grande-Bretagne a mis en service en 1962 son premier sous-marin atomique, le Dread-nought, suivi, deux ans plus tard, du Va/iant. Et la France a construit à son tour Le Redoutable et Le Terrible. Capables de naviguer des mois durant sans faire surface, rapides et ayant un rayon d'action pratiquement illimité, les sous-marins atomiques constituent une terrifiante arme stratégique.
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