La radiothérapie, fondée sur l'action biologique des rayons X, représente un des principaux moyens mis en œuvre dans la lutte contre les tumeurs malignes. Le problème qui se pose ici est de parvenir à détruire les tissus pathologiques en épargnant les tissus sains avoisinants, ce que permett
ent de réaliser plus sûrement les appareillages, sans cesse perfectionnés, mis à la disposition du médecin.
Grâce à la découverte des radio-éléments artificiels, on a vu apparaître de nouvelles et puissantes sources de rayonnement, notamment avec le cobalt 60, un isotope radioactif du cobalt ordinaire (cobalt 59, élément stable), que Ton obtient aisément
par irradiation de ce dernier dans un réacteur nucléaire. Le cobalt 60 est placé dans un récipient de protection, plomb et acier ( la bombe au cobalt), dont l'épaisse paroi comporte un orifice réglable qui permet de limiter le faisceau et de le diriger vers la région du corps à traiter.
La précision du repérage et du centrage est bien supérieure à celle que l'on obtenait jusqu'alors en radiothérapie classique. Ce type de rayonnement permet de mieux résoudre les très délicats problèmes de dosimétrie.
Puis cela a été l'avènement d'appareils basés sur le principe même des accélérateurs de particules utilisés par les physiciens, dont il est question plus loin, — en premier lieu : le bêtatron, accélérateur circulaire d'électrons, comportant un tube annulaire où a été établi un vide très poussé, situé dans l'entrefer d'un
électro-aimant qu'alimente un courant alternatif. Les électrons, produits par un fil métallique porté au rouge, sont injectés dans le tube et se mettent à tournoyer dans l'espace annulaire sous l'action du champ magnétique, recevant une impulsion nouvelle pendant chaque quart de la période du champ alternatif. Ils acquièrent ainsi une énergie élevée. Dernier venu : Y accélérateur linéaire (représenté ci-dessus), de fonctionnement plus souple, et plus précis encore. Les électrons y sont accélérés dans un tube rec-tiligne. Comme, d'ailleurs, dans le cas du bêtatron le faisceau d'électrons peut être soit utilisé directement, soit servir, projeté sur une cible de tungstène, à engendrer des rayons X très pénétrants.
Ainsi possède-t-on aujourd'hui toute une série d'instruments efficaces et qui se complètent.
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