Un moulin à eau actionne une dynamo qui va produire ainsi du courant électrique : tel est le principe, fort simple, d'une usine utilisant l'énergie d'une rivière ou celle d'une chute d'eau (houille blanche). Mais une telle usine, promue à la dignité de centrale, réclame, pour sa création, la mise en œuvre des moyens les plus puissants et les plus raffinés de la technique moderne, et la coopération de spécialistes appartenant à
maintes disciplines — à commencer par les géographes et les géologues, à qui incombe d'abord la mission de désigner les sites favorables et de renseigner sur la nature des terrains sur lesquels on établira la centrale.
Il existe deux catégories d'usines hydroélectriques. Les unes sont les centrales de fleuves, « au fil de l'eau », tributaires d'un débit variable : en période de crue, elles donnent leur puissance totale; en période de sécheresse, la puissance diminue avec le débit et peut, dans certains cas, devenir nulle. Les secondes, par contre, disposent à tout moment d'une importante réserve d'énergie, grâce à des ouvrages qui atteignent souvent des dimensions énormes, des barrages, permettant d'accumuler l'eau dans de vastes réservoirs (chambres de mise en charge). Du réservoir, l'eau descend à l'usine, généralement avec une très forte pente, par des conduites annelées de câbles d'acier. Ces conduites aboutissent à un collecteur qui alimente les turbines, accouplées à des alternateurs. Un poste de transformation élève la tension du courant obtenu, pour l'envoyer au loin.
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