Plusieurs de nos stations météorologiques sont également équipées de radars destinés à la détection des précipitations, les radars-pluie. Une antenne panoramique, du type banane, est chargée d'ausculter les nuages de pluie. Pour assurer la réflexion des ondes, il est nécessaire que le nuage contienne de
grosses gouttes, ce qui est le cas des nuages d'averse et d'orage.
On peut les détecter jusqu'à une distance de 200 km, parfois même jusqu'à 250 km, c'est-à-dire dépasser sensiblement l'obstacle opposé par la courbure de la Terre, grâce à un certain infléchissement du rayonnement hertzien. Du château d'eau de Trappes (Yvelines), où se trouvent
l'émetteur et l'antenne du radar-pluie, on va ainsi jusqu'à la Manche, en atteignant parfois, à la faveur de conditions atmosphériques exceptionnelles, la Grande-Bretagne.
Quand une averse est repérée (ce qui se traduit, sur l'écran fluorescent, par des taches lumineuses), on peut, en pointant périodiquement, déterminer sa trajectoire. C'est ainsi que l'exploration panoramique permet de signaler des perturbations qui intéressent en premier chef les navigateurs, les pêcheurs, les agriculteurs.
Le radar est donc devenu un instrument de choix pour suivre aussi bien la formation et la marche des nuages pluvieux que le régime des vents. Et il faut rendre ici hommage à deux chercheurs français. Barbé et Lhermitte, respectivement spécialistes du radar-vent et du radar-pluie, à qui nous devons de posséder le premier réseau européen de ce genre.
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