comment ça marche radioscopie et radiographie

Vers la fin du siècle dernier, on connut dans le monde savant un émoi sans précédent lorsque fut produite une extraordinaire image : elle montrait la main désincarnée d'une personne pourtant bien vivante qui était Mme Rœntgen, femme du physicien allemand Wilhelm Rœntgen. Cette photographie avait été prise grâce aux rayons insolites que Rœntgen venait de découvrir
et qui parurent alors si mystérieux qu'il les dénomma « rayons X ». Il les avait obtenus au moyen d'un tube à vide avec lequel il émettait des rayons cathodiques. Ceux-ci, en bombardant les parois de l'ampoule, produisaient ce rayonnement inconnu. Il s'agissait on l'apprit plus tard, de radiations de même nature que les radiations lumineuses, mais de longueur d'onde très courte, ce qui leur donnait un surprenant pouvoir de pénétration à travers les corps opaques. Avec eux devenait donc possible un ordre d'investigations auxquelles nul n'aurait pu songer jusqu'alors : l'exploration rac/ioscopique, examen direct de l'intérieur du corps humain, au moyen d'un écran fluorescent que les rayons X illuminent, ou radiographique, en leur faisant impressionner, comme fait la lumière, une plaque sensible. Selon que leur longueur d'onde est plus ou moins courte, les rayons X sont très pénétrants (rayons durs) ou facilement absorbés par l'objet qu'ils traversent (rayons mous). Les différents tissus absorbent inégalement le rayonnement X. C'est ainsi que la peau, les muqueuses, les muscles sont beaucoup moins absorbants que les os et les dents. Les différences d'opacité que présentent les ombres des divers organes sur un écran radioscopique et sur une radiographie permettent au médecin de déceler et de délimiter des lésions organiques, des altérations dentaires, des fractures osseuses, ou bien encore de localiser des corps étrangers. L'ingestion d'un composé de bismuth ou de baryum opaque aux rayons X rend possible l'examen du tube digestif; de même, l'absorption de composés du brome ou de t'iode facilite le diagnostic des maladies de l'appareil urinaire ou de la vésicule biliaire. On recourt aussi aux rayons X pour toutes sortes d'examens, notamment en métallurgie et, pour l'étude des cristaux, en physique. L'action prolongée des rayons X détruisant les cellules, on les utilise dans le traitement des tumeurs cancéreuses (radiothérapie).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire