Les opérations essentielles de la prospection sous-marine ne peuvent être menées qu'à l'aveugle, sauf dans le cas où la profondeur est assez faible pour autoriser des plongeurs à les surveiller.
En France, l'Institut du Pétrole a fait construire un engin
sous-marin télécommandé d'observation et de manipulation, baptisé télénaute.
Il est muni de flotteurs qui lui confèrent une flottabilité « de justesse », de sorte que sa plongée s'obtient avec une très faible dépense d'énergie au moyen d'une hélice tournant dans un plan horizontal. Deux hélices verticales assurent la propulsion.
Un câble, composé de plusieurs conduc-
teurs, relie l'engin à une cabine en surface. Par ce câble sont transmises les informations concernant le niveau atteint mesuré par un indicateur de pression, ainsi que la distance entre l'engin et le fond, connue grâce à un sondeur à ultra-sons.
Le télénaute possède, en outre, des organes actifs : une caméra de télévision dont le champ est éclairé par de puissants projecteurs et, commandé de la cabine, un télémanipulateur articulé dont la pince est capable de soulever des charges de 50 kilogrammes.
Ce véhicule sous-marin rend de grands services aux géologues — et, partant, aux prospecteurs — en permettant l'examen des fonds grâce à la caméra de télévision, ainsi que la récolte d'échantillons de roche que prélève le télémanipulateur. Le télénaute peut remplir encore bien bien d'autres missions sous-marines.
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