La plus simple est la balance à fléau, basée sur les propriétés du levier. Elle comporte une barre métallique rigide, le fléau, mobile autour d'un axe disposé en son milieu et portant, suspendus à ses extrémités, deux plateaux identiques. Ceux-ci se trouvent normalement en équilibre. Si l'on place sur l'un des plateaux un objet pesant quelconque l'équilibre est rompu. Pour le rétablir on doit mettre sur l'autre plateau des poids marqués. Ceux-ci, lorsque le fléau a repris sa position horizontale, indiquent le poids de l'objet.
Une balance est juste si le fléau reste horizontal lorsque les plateaux sont vides ou qu'ils sont chargés de poids égaux. Elle est fidèle si elle reprend toujours sa position d'équilibre quand les mêmes poids sont remis sur les mêmes plateaux. On dit que la balance est sensible à une surcharge donnée lorsque, l'équilibre étant réalisé, il suffit de placer cette surcharge dans l'un des plateaux pour qu'il y ait oscillation. Une balance sensible à 1 milligramme, par exemple, est capable de donner le poids d'un corps à un milligramme près.
La balance de précision est enfermée dans une cage vitrée. Son fléau est pourvu de trois couteaux d'acier on forme de prismes triangulaires. Le couteau central repose, par son arête inférieure, sur un plan horizontal, très dur (acier ou agate). Les deux autres couteaux, symétriquement placés aux extrémités du fléau et dont l'arête vive est tournée vers le haut supportent le crochet de suspension des plateaux. Une longue aiguille, solidaire du fléau, permet d'apprécier ses plus faibles déplacements. Si grande est ici la sensibilité de la balance que le maniement des poids très faibles est délicat. On utilise alors des cavaliers, petits fils métalliques en forme de V renversé. Le fléau porte des traits équidistants, dix, par exemple, dont le zéro coïncide avec l'arête du couteau central et le dixième avec le couteau qui porte le plateau. Dans ces conditions, un cavalier de 1 milligramme placé à cheval sur la division 1 produit le même effet qu'un poids d'un dixième de milligramme que l'on aurait mis sur le plateau. Les microbalances, devenues d'usage courant dans les laboratoires, permettent d'atteindre le millième du milligramme, et même une fraction plus petite de celui-ci. La plus sensible de toutes utilise un dispositif dans lequel intervient le rayonnement émis par un radio-élément. D'infimes déplacements du fléau sont signalés par un détecteur de radiations
qui reçoit moins de rayonnement dès que le fléau oscille. Les balances automatiques du commerce, qui dispensent de toute manipulation de poids, reposent sur le principe du peson qui est celui du pèse-lettre : le poids du plateau s'y trouve équilibré par un contrepoids actionnant une aiguille. Celle-ci s'arrête lorsque le fléau est en équilibre devant le trait de la graduation correspondant au poids mesuré. Le cadran porte, en outre, des chiffres qui indiquent immédiatement le prix à payer en fonction du poids.
Des balances automatiques complexes, capables de remplir plusieurs fonctions — enregistrement et totalisation des poids, contrôle, avec acceptation ou refus des produits pesés —, sont employées dans l'industrie.
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