Il peut arriver que le jardin acquis en même temps que la maison plaise sans réserve au nouveau propriétaire. C’est
malheureusement fort improbable, car l’aspect d’un jardin « colle » au moins autant à la personnalité de son propriétaire que le décor de la maison.
Le cas le plus fréquent est celui d’une maison déjà ancienne, entourée d’un jardin tel qu’on les aimait entre les deux guerres : rigide, avec de nombreuses allées de gravier tirées au cordeau et des bordures sévères, mais aussi tarabiscoté, avec des faux puits, des portiques en ciment et un potager démesuré. On reconnaît les jardins anciens à l’exiguïté des surfaces gazonnées et à l’importance des buissons, l’aucu-ba tenant généralement la vedette. Les arbres, lorsqu'ils existent, sont souvent d'une taille disproportionnée. Quelquefois plantés très serrés, ils couvrent le sol d’une ombre impénétrable.
Par où commencer ?
En présence d’un jardin ancien que l’on souhaite transformer sérieusement tout en conservant certains éléments (quelques terrasses étagées, certaines allées, des arbres, des rosiers, etc.), il faut commencer par faire un plan. On y indiquera les pelouses, les grands arbres, les buissons. En partant de ce document, on pourra tracer le jardin souhaité. Le remembrement des pelouses, au détriment des allées inutiles, permettra de dérouler un beau tapis vert qui mettra en valeur les massifs fleuris. Les mixed bor-ders remplaceront avantageusement buis taillés à l'ordonnance ou bordures de ciment.
Clôtures et maçonneries
Une inspection générale des clôtures s’impose. Les grillages sont souvent en mauvais état et la réfection des murs coûte une fortune. Un grillage bas, doublé d’une haie solide, se révélera aussi efficace, notamment comme coupe-vent.
En ce qui concerne les maçonneries, le jardin ancien comporte peut-être des terrasses étagées, que l’on souhaite conserver. Il faut les examiner soigneusement pour juger de la solidité du mur de soutènement. Si le jardin est plat, mais que l'on envisage de construire des ruptures de niveau et d’aménager des rocailles, il ne faut pas attendre : ce sont les premiers travaux à entreprendre avec la réfection ou la construction des allées.
Arbres et arbustes. Il ne faut pas craindre d'arracher les arbustes que l'on trouve laids ou mal placés. Dans le premier cas, il faut s'en débarrasser définitivement. Dans le second, on doit les extraire avec précaution durant la période de repos végétal, et les mettre en jauge en attendant leur réutilisation dans un endroit mieux choisi.
On éliminera aussi les arbres qui n’ont pas leur place dans le nouveau plan du jardin. On ne conservera que les plus beaux, en les soumettant à un élagage prudent pour leur redonner la forme harmonieuse qu’ils ont peut-être perdue.
Un bel arbre conservé, débarrassé de ses congénères, ne peut que croître et embellir et pourquoi pas ? devenir le centre d’une composition originale qui donnera du cachet au jardin.
Les rosiers. Ils sont peut-être trop vieux ou mal taillés. Épuisés, ils seront arrachés et remplacés. Encore vigoureux, ils seront patiemment retaillés. Il faudra aussi sans doute renouveler la terre et l’enrichir.
Les plantes grimpantes. Le lierre, la vigne vierge et la glycine seront inspectés et éventuellement rectifiés : rabattage si le pied du lierre est dégarni, limitation de la vigne vierge (facilement envahissante) et surveillance des glycines, qui menacent parfois les ouvrages de maçonnerie et les clôtures.
Les grands travaux
Lorsqu’on veut reconstruire un jardin, une des premières précautions à prendre est de faire analyser la terre. Il se pourrait que les anciens propriétaires l’aient laissée tout doucement s’épuiser : son aspect poudreux et inconsistant alertera au premier coup d’œil. Il faut donc, en principe, prévoir un apport de ter-
re nouvelle : 15 cm d’épaisseur si l’on crée des pelouses, de 50 à 60 cm si l’on plante des arbustes. On « auscultera » les allées que l'on veut conserver. En effet, il est possible qu'elles aient été construites sans base solide, mal drainées ou simplement faites de terre battue ne résistant guère aux fortes pluies. Un labour profond sur les vieilles pelouses et allées permettra de bien mélanger la terre ancienne avec la nouvelle et préviendra la réapparition intempestive du tracé des allées. Cet incident, très fréquent, provient d'une différence de drainage à l'endroit des anciennes allées, ce qui produit une zone jaunâtre rompant avec le vert intense de la pelouse fraîche. Outre le bon brassage de la terre, un apport d'engrais azoté viendra à bout de cet inconvénient.
malheureusement fort improbable, car l’aspect d’un jardin « colle » au moins autant à la personnalité de son propriétaire que le décor de la maison.
Le cas le plus fréquent est celui d’une maison déjà ancienne, entourée d’un jardin tel qu’on les aimait entre les deux guerres : rigide, avec de nombreuses allées de gravier tirées au cordeau et des bordures sévères, mais aussi tarabiscoté, avec des faux puits, des portiques en ciment et un potager démesuré. On reconnaît les jardins anciens à l’exiguïté des surfaces gazonnées et à l’importance des buissons, l’aucu-ba tenant généralement la vedette. Les arbres, lorsqu'ils existent, sont souvent d'une taille disproportionnée. Quelquefois plantés très serrés, ils couvrent le sol d’une ombre impénétrable.
Par où commencer ?
En présence d’un jardin ancien que l’on souhaite transformer sérieusement tout en conservant certains éléments (quelques terrasses étagées, certaines allées, des arbres, des rosiers, etc.), il faut commencer par faire un plan. On y indiquera les pelouses, les grands arbres, les buissons. En partant de ce document, on pourra tracer le jardin souhaité. Le remembrement des pelouses, au détriment des allées inutiles, permettra de dérouler un beau tapis vert qui mettra en valeur les massifs fleuris. Les mixed bor-ders remplaceront avantageusement buis taillés à l'ordonnance ou bordures de ciment.
Clôtures et maçonneries
Une inspection générale des clôtures s’impose. Les grillages sont souvent en mauvais état et la réfection des murs coûte une fortune. Un grillage bas, doublé d’une haie solide, se révélera aussi efficace, notamment comme coupe-vent.
En ce qui concerne les maçonneries, le jardin ancien comporte peut-être des terrasses étagées, que l’on souhaite conserver. Il faut les examiner soigneusement pour juger de la solidité du mur de soutènement. Si le jardin est plat, mais que l'on envisage de construire des ruptures de niveau et d’aménager des rocailles, il ne faut pas attendre : ce sont les premiers travaux à entreprendre avec la réfection ou la construction des allées.
Arbres et arbustes. Il ne faut pas craindre d'arracher les arbustes que l'on trouve laids ou mal placés. Dans le premier cas, il faut s'en débarrasser définitivement. Dans le second, on doit les extraire avec précaution durant la période de repos végétal, et les mettre en jauge en attendant leur réutilisation dans un endroit mieux choisi.
On éliminera aussi les arbres qui n’ont pas leur place dans le nouveau plan du jardin. On ne conservera que les plus beaux, en les soumettant à un élagage prudent pour leur redonner la forme harmonieuse qu’ils ont peut-être perdue.
Un bel arbre conservé, débarrassé de ses congénères, ne peut que croître et embellir et pourquoi pas ? devenir le centre d’une composition originale qui donnera du cachet au jardin.
Les rosiers. Ils sont peut-être trop vieux ou mal taillés. Épuisés, ils seront arrachés et remplacés. Encore vigoureux, ils seront patiemment retaillés. Il faudra aussi sans doute renouveler la terre et l’enrichir.
Les plantes grimpantes. Le lierre, la vigne vierge et la glycine seront inspectés et éventuellement rectifiés : rabattage si le pied du lierre est dégarni, limitation de la vigne vierge (facilement envahissante) et surveillance des glycines, qui menacent parfois les ouvrages de maçonnerie et les clôtures.
Les grands travaux
Lorsqu’on veut reconstruire un jardin, une des premières précautions à prendre est de faire analyser la terre. Il se pourrait que les anciens propriétaires l’aient laissée tout doucement s’épuiser : son aspect poudreux et inconsistant alertera au premier coup d’œil. Il faut donc, en principe, prévoir un apport de ter-
re nouvelle : 15 cm d’épaisseur si l’on crée des pelouses, de 50 à 60 cm si l’on plante des arbustes. On « auscultera » les allées que l'on veut conserver. En effet, il est possible qu'elles aient été construites sans base solide, mal drainées ou simplement faites de terre battue ne résistant guère aux fortes pluies. Un labour profond sur les vieilles pelouses et allées permettra de bien mélanger la terre ancienne avec la nouvelle et préviendra la réapparition intempestive du tracé des allées. Cet incident, très fréquent, provient d'une différence de drainage à l'endroit des anciennes allées, ce qui produit une zone jaunâtre rompant avec le vert intense de la pelouse fraîche. Outre le bon brassage de la terre, un apport d'engrais azoté viendra à bout de cet inconvénient.
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