On songea d'abord à imiter le voi des oiseaux, comme l'avait fait Léonard de Vinci, notant dans ses Carnets : « Tu vois que le battement des ailes contre l'air fait soutenir l'aigle pesant... » Clément Ader, qui a mérité d'être appelé « le Père de l'Aviation ». parce qu'il réussit, le premier, à faire s'enlever au-dessus du sol un appareil plus lourd que l'air, ne s'était pas efforcé, quant à lui, de repr
oduire le battement d'ailes des êtres volants, mais il avait néanmoins cherché à s'inspirer de la morphologie de ceux-ci.
Déjà préoccupé, adolescent, par le problème de la navigation aérienne, il réalisa un cerf-volant capable de soutenir le poids d'un homme. Plus tard, s'étant heureusement enrichi grâce à l'invention d'un microphone et d'un « théâtrophone » qui obtinrent un vif succès, il se mit à élever en volière, dans son jardin d'Au-teuil, toutes sortes d'oiseaux, ainsi que des chauves-souris — des roussettes —, dans le seul dessein de découvrir le secret de leur vol. Le résultat de ses observations et de ses recherches fut la construction de l'Éole, qu'il expérimenta dans le parc du château d'Armainvilliers, en Seine-et-Marne, le 9 octobre 1890, ses seuls témoins étant deux aides et deux jardiniers. L'Éole était mû par un moteur à vapeur actionnant une hélice et doté d'ailes repliables de 14 m d'envergure, présentant la configuration même de la roussette dont, finalement, Ader avait fait son modèle. A bord de ce premier appareil volant, qu'il appela avion — nom d'avenir —, il effectua un bond aérien d'une cinquantaine de mètres. Essai mémorable ! Les tentatives suivantes, avec deux nouvelles versions de YÉote primitif, se soldèrent, hélas, par des échecs.
Quel que soit son mode de propulsion — hélice ou moteur à réaction — l'avion assure sa sustentation par ses surfaces portantes, les ailes,, maintenues sans haubans. Celles-ci lui permettent, en effet, d'utiliser la résistance que l'air oppose au mouvement de l'appareil, en créant une force égale et opposée à son poids. Dans les débuts de l'aviation, il y avait des monoplans, des biplans, des triplans, des multiplans. Aujourd'hui, on a renoncé à superposer deux ou plusieurs ailes ; et, comme il n'existe donc plus que des monoplans, cette dénomination elle-même a cessé d'être usitée. Suivant qu'elle est fixée à la partie supérieure, à mi-hauteur ou à la partie inférieure du fuselage, l'aile est dite haute, médiane ou basse.
Le fuselage sert au transport de la charge utile et à unir les ailes à Y empennage, lequel est généralement double, l'un horizontal (supprimé sur certains avions), l'autre vertical, qui s'opposent respectivement aux mouvements indésirables de tangage et de lacet. Le poste de pilotage se trouve à l'avant du fuselage, lequel, dans les avions de transport, est aménagé en cabine pour les passagers ou bien en soutes pour le fret. Dans les avions militaires il est occupé par la majeure partie de l'armement. Pour les vols à haute altitude où il deviendrait impossible de respirer à cause de l'extrême raréfaction de l'air, le fuselage est pressurisé, c'est-à-dire que l'air qu'il renferme est maintenu à une pression supérieure à la pression de l'atmosphère extérieure, ce qui dispense de recourir au masque à oxygène. Sur les avions à moteur unique, le fuselage contient également le propulseur, soit à
JEU OU MANCHE A BALAI SUR LESAILERONS
NCUNAISON A DROITE
ACTIONfri'AIR
ASPIRATION INJECTEUR CÔNE
D'ÉCHAPPEMENT
CHAMBRE OE COMBUSTION TURBORÉACTEUR
l'avant (moteur à pistons actionnant une hélice), soit à l'arrière (turboréacteur). Afin de pouvoir évoluer librement dans l'espace, monter ou descendre, changer de cap, l'avion dispose de gouvernes, dont le rôle est celui d'un gouvernail de bateau. Mais, ici, c'est dans toutes les directions de l'espace que l'on se meut, d'où trois sortes de gouvernes :
• de profondeur, placées au bord de fuite de l'empennage horizontal (ou, quand ce dernier est supprimé, au bord de fuite de l'aile), qui permettent de faire piquer ou redresser l'avion;
• de gauchissement (ailerons), placées au bord de fuite des extrémités d'aile et qui, braquées en sens inverse l'une de l'autre, font s'incliner l'avion sur la droite ou sur la gauche, lorsque l'on prend un virage;
• de direction, enfin, placées au bord de fuite de l'empennage vertical.
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