Avions, fusées et satellites n'ont aucunement condamné les engins aérostatiques à disparaître. Au contraire, les ballons continuent d'être à l'honneur car ils constituent de très précieux observatoires. C'est pourquoi ils font l'objet d'une fabrication particulière au Centre technique de lancement de ballons, à Aire-sur-l'Adour, dans les Landes, qui dépend du Centre national d'Étud
es spatiales.
De forme tétraédrique à face bombée, ces ballons, dont il existe trois types différents, sont obtenus par soudure continue d'une bande de polyéthylène. Leur poids varie de 25 à 30 kg et ils peuvent transporter des charges utiles allant de 5 à 200 kg, ces charges étant constituées par divers instruments de physique.
Ils permettent de poursuivre des études concernant notamment le spectre de la couronne solaire, la composition des atmosphères stellaires, les rayonnements particuliers qui se manifestent en altitude. Deux grands programmes d'études intéressant à la fois la météorologie et la navigation spatiale, avec les projets Êo/e et Colombe, comportent, le premier, une collaboration entre des ballons et un satellite les survolant; le second, la photographie des couches nuageuses par un essaim de ballons plafonnant à 30 km d'altitude.
Les satellites passifs du type Écho, destinés aux télécommunications, sont constitués par un ballon en matière plastique replié dans une capsule et qui, une fois mis sur orbite, se gonfle automatiquement. Mais ce ne sont plus là des aérostats, puisqu'ils se trouvent aux confins de l'atmosphère.
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