Il s'agit ici de celle qui peut « couler », par suite d'un manque de graissage : en panne, on n'a plus qu'à se faire remorquer jusqu'à l'atelier...
C'est la pièce qui articule le piston de chaque cylindre au vilebrequin du moteur. Elle permet de transformer le va-et-vient du piston — mouvement rectiligne et alternatif — en un mouvement de rotation continu, qui est celui du vilebrequin. Elle est donc constamment en état de friction. En acier forgé ou en alliage d'aluminium à haute résistance, la bielle comporte un pied et une tête, l'un et l'autre évidés. Le
pied s'articule sur l'axe du piston ; la tête, sur un maneton du vilebrequin.
Pour éviter le grippage, la tête est souvent « régulée », c'est-à-dire garnie d'un métal antifriction, à base de plomb ou d'étain, appelé régule. Dans le cas des moteurs de petite cylindrée tournant à grande vitesse, le régule est remplacé par un roulement à aiguilles. Le graissage de la tête de bielle est, de ce fait, facilité. Il s'effectue par circulation d'huile sous pression.
Ce terme de régule a de fort nobles origines : dans la vieille chimie du Moyen Age, il désignait ce que l'on considérait comme la partie la plus pure d'un métal. Il y avait ainsi le régule d'antimoine, le régule d'arsenic... Le régule jovial désignait l'antimoine métallique réduit par le fer du sulfure d'antimoine ; et le régule de Vénus était un alliage d'antimoine et de cuivce.
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