Quand éclata la guerre de Crimée, en 1854, l'ingénieur anglais Henry Bessemer eut l'idée d'un boulet à ailettes sur lesquelles les gaz libérés par la déflagration agiraient comme l'eau sur les aubes de la turbine. Mais pour lancer pareil projectile, il fallait un canon fait d'un métal plus résistant que la fonte ordinairement employée.
Bessemer construisit un four et, afin d'accélérer la fusion de la fonte, y insuffla, à tout hasard, un jet «d'ai. comprimé. A sa grande surprise, il vit peu après apparaître de l'acier au sein de la fonte. Le courant d'air froid avait donc élevé la température de celle-ci, au point que le carbone en avait été consommé. Qu'en conclure, sinon que c'était précisément la combustion du carbone qui avait dégagé la chaleur utile ? Pour transformer le fer en acier, il n'était plus besoin, donc, de combustible : il suffisait de souffler à travers la fonte liquide un fort courant d'air sous pression. C'est ainsi qu'a été réalisé le convertisseur, qui ne comporte pas de dispositif de chauffage. Lorsque les fontes sont obtenues à partir de minerais contenant du phosphore, on recourt au procédé Thomas, en employant une énorme cornue de tôle, revêtue intérieurement d'un calcaire spécial, de la dolomie basique, une certaine quantité de chaux étant ajoutée à la fonte versée dans le convertisseur. Éblouissante opération, que celle de la coulée, au milieu de grandes gerbes d'étincelles...
On recourt au four Martin pour affiner toutes sortes de produits ferreux, mélangés à de la fonte. D'autre part, des aciers très fins et des aciers spéciaux sont obtenus au four électrique.
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