Quand le développement de l'industrie automobile entraîna une consommation accrue du pétrole, on se préoccupa d'abord d'obtenir non plus du pétrole lampant, devenu désuet et encombrant, mais de l'essence, et d'en obtenir les plus grandes quantités possibles.
N'y avait-il pas moyen, par modification de leur structure chimique, d'alléger les produits lourds en faisant craquer leurs molécules, sous l'effet, par exemple, d'une
chaleur et d'une pression convenablement associées ?
On y est parvenu grâce aux procédés du cracking ou craquage, qui permettent de « casser » les molécules des produits lourds tels que gas-oil ou fuel oil. Les
molécules plus petites sont ensuite, au cours d'autres réactions chimiques, convenablement regroupées pour donner une essence à indice d'octane élevé. (L'indice d'octane est la mesure du pouvoir antidétonnant d'un carburant.) Au cracking thermique, mis au point en premier lieu, a été substitué le cracking catalytique, inventé par l'ingénieur français Oudry, dans lequel différents métaux choisis comme catalyseurs accélèrent l'opération. Celle-ci peut alors s'effectuer sous la pression atmosphérique normale, avec un meilleur rendement et l'obtention d'une essence ayant un indice d'octane encore plus élevé.
Le cracking fournit en outre des hydrocarbures gazeux, très rares à l'état naturel : éthylène, propylène, butylène, matières premières de la féconde pétrochimie.
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