Le plus simple des détecteurs de radiations est le célèbre compteur de Geiger-Müller. Il se compose d'un cylindre métallique dans l'axe duquel est tendu un fil fin, en platine ou en tungstène. Le cylindre est fermé par deux bouchons isolants dans lesquels passe le fil. On a fait le vide à l'intérieur. Entre cylindre et fil, est établie une différence de potentiel très voisine de celle qui provoquerait une décharge. Dès qu'une particule ionisante traverse la paroi du cylindre et pénètre dans le tube, la décharge se produit. Il ne reste qu'à l'amplifier et à la faire agir sur un téléphone ou sur un haut-parleur.
C'est ainsi qu'il est devenu possible d'entendre le passage de toute particule électrisée, d'ouïr, littéralement parlant, le rayonnement des corps radio-actifs... Un tel compteur décèle, outre les particules électrisées (rayons alpha, rayons bêta), les rayons X et les rayons gamma, lesquels, bien que non porteurs d'une charge électrique positive ou négative, ont également la propriété d'électriser (ioniser) les gaz.
On peut enregistrer le nombre des particules reçues au moyen d'un numérateur mécanique. On recourt à un démultiplicateur électronique, destiné à diviser par 10 ou par 100, par exemple, le nombre de coups donnés par le compteur lorsque le taux de comptage est trop élevé pour être enregistré directement par le numérateur mécanique. L'instrument a rendu et rend encore de grands services
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