Parmi les nombreuses catégories de piles expérimentales, il faut mentionner les réacteurs de recherche du type piscine tels que Si/oé à Grenoble et Osiris à Saclay. Leurs éléments ne sont pas séparés des expérimentateurs par un épais blindage de béton, mais simplement installés au fond d'un réservoir rempli d'eau déminéralisée, qui constitue une excellente protection. On peut dire que de tels réacteurs travaillent « à cœur ouvert ». Ils sont donc particulièrement commodes ; c'est la raison pour
laquelle on en utilise dans tous les pays où se poursuivent des recherches nucléaires.
Un problème se posait ici du fait que l'eau, chauffée au contact et au voisinage des éléments combustibles, et qui se trouve alors intensément irradiée, devient radioactivement dangereuse. Or elle tend à monter à la surface de la piscine — ce qu'il faut absolument éviter. Les Américains, pour obvier à ce grave inconvénient, recourent à un caisson dans lequel est renfermé le « cœur » du réacteur. Mais c'est là se priver d'un des avantages majeurs de la pile-piscine. Une autre méthode a été mise au point en France. On se borne à empêcher les remontées d'eau du fond de la piscine en formant une couche d'eau chaude superficielle qui joue le rôle d'un écran isolant. De même qu'Archimède découvrit son principe en prenant un bain dans sa baignoire, c'est un de nos ingénieurs qui, constatant que l'eau froide et l'eau chaude ne se mélangeaient pas, pensa que l'on pourrait tirer parti de ce fait.
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