comment ça marche four à coke

La fabrication du coke — qui est du carbone presque pur — représente une des plus importantes utilisations du charbon. Le charbon, distillé pendant une vingtaine d'heures, à une température d'environ 1 000 °C et à l'abri de l'air, donne finalement ce produit indispensable à la fabrication de l'acier (une tonne de coke est nécessaire pour obtenir une tonne d'acier) et de précieux produits gazeux (gaz d'éclairage). La
cokéfaction, ou distillation du charbon, est une opération simple. Un four à coke est une cellule en briques réfractaires, assez étroite (0,45 m en moyenne), mais haute (4 m) et longue (10 à 12 m). Il contient une vingtaine de tonnes de charbon, lequel est chauffé en vase clos. La chaleur utile provient de la combustion d'une partie du gaz produit, qui brûle dans des canaux ménagés dans la paroi réfractaire des fours. La forme des morceaux de coke ne correspond pas à celle du charbon qui a été enfourné en morceaux très fins. Au cours de la cokéfaction, le charbon s'agglomère en un gâteau, qui se craquelle à la fin de la distillation. Le défournement du coke est un spectacle dantesque : chassée du four par un gigantesque poussoir, la masse incandescente s'écroule en se fractionnant selon des arêtes géométriques. On éteint sur-le-champ le tas brûlant en faisant passer sous une douche abondante le wagon qui l'a reçu et d'où fuse alors un immense panache de vapeur.

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