C'est à Gardane, dans les houillères de Provence, à vingt kilomètres au nord de Marseille, qu'a été réalisée la première mine automatique française. Ici, trois hommes suffisent pour commander et surveiller un dispositif qui, sur un front de 110 m, avance de 3 m par jour dans l'épaisseur du charbon, grâce à une combinaison de robots assurant « d'eux-mêmes» les trois stades du travail : abattage, soutènement et
transport.
Tout le long des 100 m du front de taille, un énorme rabot d'acier, tiré par de grosses chaînes mues par un moteur électrique, sape la base du massif de charbon, qui s'abat. Au-dessous du rabot, circule un convoyeur blindé. Les blocs de charbon
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tombent dans le convoyeur qui procède continuellement à leur évacuation pendant l'abattage.
Tandis que, raboté ainsi sur toute sa longueur, le front de taillé recule peu à peu, il importe de soutenir le toit de la mine pour qu'il ne s'effondre pas. Et ici, c'est un nouveau triomphe de l'automatisation : on utilise un dispositif dont l'avancée constitue un spectacle extraordinaire. En un surprenant et irrésistible mouvement de reptation, le soutènement marchant se déploie sur toute la longueur du front de taille, c'est-à-dire sur 110 m. Composé par une succession de larges piliers d'acier qui coulissent automatiquement, il évoque quelque colonnade d'un temple étrange qui se mettrait, par magie, à se déplacer...
Des circuits hydrauliques assurent la lente progression du soutènement.
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