C'est une autre merveille que ce récepteur, dans lequel s'introduisent les courants captés par l'antenne à laquelle il est relié. Nous ne pouvons en donner qu'un aperçu sommaire.
L'écran de votre poste de télévision, c'est le fond de la grosse ampoule, vidée d'air, qui constitue un oscillographe cathodique et qui en est le volumineux organe principal.
Ce fond, recouvert d'un enduit fluorescent — mélange de sulfure de zinc et de cadmium —, s'illumine de taches brillantes aux points d'impact des
électrons qu'il reçoit d'une source intérieure.
L'ampoule présente, en effet, à l'opposé, logé dans une partie allongée et assez étroite, un canon à électrons semblable à celui qui équipe la caméra, mais doté d'une électrode supplémentaire, dite de commande : elle a pour rôle de modifier la richesse du faisceau en électrons, de façon que ne passent que ceux qui vont reproduire sur l'écran les parties les plus brillantes de l'image et que soient plus ou moins arrêtés ceux qui correspondent à ses parties plus ou moins sombres.
Le tir du canon est réglé de telle sorte que tous les électrons qu'il émet viennent converger sur le fond fluorescent, où ils allument un spot, étoile vive qui se détache au centre de l'écran lorsque le tube est allumé sans que le balayage soit entré en jeu.
Ce balayage va fidèlement répéter celui qui s'effectue dans le tube de l'appareil de prise de vues. Convenablement dévié, le spot lumineux parcourt alors tout l'écran, par lignes successives, au-dessous les unes des autres (819 et 625 lignes : définitions respectives adoptées pour les premier et second programmes de la Télévision française), son intensité variant de point en point dans l'ordre même des points explorés au départ et correspondant aux différentes brillances de l'image. Le spot parcourant la surface entière de l'écran en un vingt-cinquième de seconde, l'impression lumineuse apparaît globale, grâce à la persistance des images sur la rétine de l'œil, et dure jusqu'au cycle suivant, ce qui nous permet, de même qu'au cinéma, de transformer une suite de visions discontinues en une vision continue. Ainsi se dessine sur l'écran magique une reproduction exacte de la scène télévisée.
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