Nos grands-pères n’auraient même pas imaginé une propriété sans un solide mur de clôture.
Outre un prix très élevé, le mur séparatif présente l’inconvénient certain de créer, dans l’espace qu’il délimite, un microclimat qui, selon l’orientation, peut être une bonne ou une mauvaise chose. Notons à ce propos que l’expression « microclimat » a pris un sens positif dans le langage courant, alors qu’il existe de mauvais microclimats.
Opération coûteuse, la construction d’un mur de clôture peut se faire soit en pierres de pays — c’est le procédé le plus esthétique, mais le plus cher aussi —, soit en moellons
calcaires, soit en pierres teintées d’oxydes métalliques comme on en voit dans le Midi. La règle veut qu’un tel mur soit recouvert d’un faîtage de tuiles ou d’ardoises à double pente s’il est mitoyen, à pente simple dirigée vers le terrain du propriétaire dans le cas contraire.
Beaucoup moins coûteux, le mur de parpaings, dissimulé par un enduit, remplace la pierre, même autour des propriétés de prestige. Il est possible, dans ce cas, de « tricher » un peu, soit en fixant un treillis qui servira d’appui à des plantes grimpantes, soit en faisant poser un parement de pierres sciées ou de briques minces.
Les matériaux
Le plus économique des murs, le plus laid aussi, se rencontre fréquemment en campagne. Il est fait de panneaux de ciment préfabriqués emboîtés tous les 2 m dans des poteaux carrés.
Pour ce type de clôture, le camouflage est une nécessité : on se hâtera donc de le recouvrir de plantes grimpantes, en prenant la précaution d’y tendre des fils pour palisser, car les plantes, même celles qui sont munies de crampons naturels, ont de la difficulté à s’agripper au ciment trop lisse des panneaux, surtout si ces derniers sont peints. Il existe une variante du mur de clôture qui réunit les avantages d'un coût relativement modéré et d'une maçonnerie à l’assise solide et rassurante : le mur-banquette, ou mur-bahut.
Constitué d'une maçonnerie de briques ou de moellons, haute de 0,50 à 1 m, le mur-banquette est complété, dans sa partie supérieure, par une clôture légère : fer forgé, barrière de bois ou lice métallique à deux ou trois barres, grillage tendu sur des poteaux. On peut aussi, en ménageant une auge au sommet, y planter une haie basse destinée à masquer la clôture légère qui n’est pas toujours esthétique.
Sur le principe de ces clôtures mixtes, des fabricants offrent des matériaux permettant de donner une certaine homogénéité à l’ensemble : par exemple, des panneaux de ciment ajourés ou des éléments de terre cuite qui donnent, par assemblage, une clôture aérée composée d'un matériau identique par l'aspect au mur-banquette qui la soutient.
De tradition dans certaines régions, et moins coûteuses, les clôtures de bois sont généralement agréables à l'œil. Peintes quelquefois en blanc, ou imprégnées d'un enduit fongicide brunâtre, ces clôtures légères ont, en contrepartie, l’inconvénient de n’être guère difficiles à franchir. Le châtaignier, par ses qualités d’imputrescibilité, est un matériau de choix : on vend dans les coopératives agricoles des lattis en rouleau, faciles à poser et d’un aspect suffisamment neutre. Enfin, reste le grillage qui a pour lui sa facilité d’emploi, son prix modéré, une certaine robustesse et, bien utilisé, une quasi-invisibilité.
Qu'il soit à double ou triple torsion, galvanisé ou recouvert de matière plastique colorée, la pose ou la dépose du grillage ne demande pas de travaux importants; il peut donc être utilisé comme clôture temporaire en attendant mieux.
La pose
Poser soi-même une clôture légère n’excède pas les compétences d’un bon bricoleur ; mais, pour certaines opérations, celui-ci devra néanmoins obtenir l'assistance d’un tiers. Le terrain étant clairement délimité (nous avons évoqué plus haut les
principales règles de mitoyenneté), on tracera tout d'abord l’emplacement de la clôture en le matérialisant avec un cordeau.
Si l’on veut une assise solide, il faut creuser une tranchée de 30 cm de profondeur sur 15 cm de largeur. Le fond de la tranchée sera rempli sur 10 cm de cailloux grossiers, d’un calibre de 2 à 3 cm, sur lesquels on tassera une couche de sable mêlé de mâchefer de 5 à 6 cm d’épaisseur. Cette semelle
Outre un prix très élevé, le mur séparatif présente l’inconvénient certain de créer, dans l’espace qu’il délimite, un microclimat qui, selon l’orientation, peut être une bonne ou une mauvaise chose. Notons à ce propos que l’expression « microclimat » a pris un sens positif dans le langage courant, alors qu’il existe de mauvais microclimats.
Opération coûteuse, la construction d’un mur de clôture peut se faire soit en pierres de pays — c’est le procédé le plus esthétique, mais le plus cher aussi —, soit en moellons
calcaires, soit en pierres teintées d’oxydes métalliques comme on en voit dans le Midi. La règle veut qu’un tel mur soit recouvert d’un faîtage de tuiles ou d’ardoises à double pente s’il est mitoyen, à pente simple dirigée vers le terrain du propriétaire dans le cas contraire.
Beaucoup moins coûteux, le mur de parpaings, dissimulé par un enduit, remplace la pierre, même autour des propriétés de prestige. Il est possible, dans ce cas, de « tricher » un peu, soit en fixant un treillis qui servira d’appui à des plantes grimpantes, soit en faisant poser un parement de pierres sciées ou de briques minces.
Les matériaux
Le plus économique des murs, le plus laid aussi, se rencontre fréquemment en campagne. Il est fait de panneaux de ciment préfabriqués emboîtés tous les 2 m dans des poteaux carrés.
Pour ce type de clôture, le camouflage est une nécessité : on se hâtera donc de le recouvrir de plantes grimpantes, en prenant la précaution d’y tendre des fils pour palisser, car les plantes, même celles qui sont munies de crampons naturels, ont de la difficulté à s’agripper au ciment trop lisse des panneaux, surtout si ces derniers sont peints. Il existe une variante du mur de clôture qui réunit les avantages d'un coût relativement modéré et d'une maçonnerie à l’assise solide et rassurante : le mur-banquette, ou mur-bahut.
Constitué d'une maçonnerie de briques ou de moellons, haute de 0,50 à 1 m, le mur-banquette est complété, dans sa partie supérieure, par une clôture légère : fer forgé, barrière de bois ou lice métallique à deux ou trois barres, grillage tendu sur des poteaux. On peut aussi, en ménageant une auge au sommet, y planter une haie basse destinée à masquer la clôture légère qui n’est pas toujours esthétique.
Sur le principe de ces clôtures mixtes, des fabricants offrent des matériaux permettant de donner une certaine homogénéité à l’ensemble : par exemple, des panneaux de ciment ajourés ou des éléments de terre cuite qui donnent, par assemblage, une clôture aérée composée d'un matériau identique par l'aspect au mur-banquette qui la soutient.
De tradition dans certaines régions, et moins coûteuses, les clôtures de bois sont généralement agréables à l'œil. Peintes quelquefois en blanc, ou imprégnées d'un enduit fongicide brunâtre, ces clôtures légères ont, en contrepartie, l’inconvénient de n’être guère difficiles à franchir. Le châtaignier, par ses qualités d’imputrescibilité, est un matériau de choix : on vend dans les coopératives agricoles des lattis en rouleau, faciles à poser et d’un aspect suffisamment neutre. Enfin, reste le grillage qui a pour lui sa facilité d’emploi, son prix modéré, une certaine robustesse et, bien utilisé, une quasi-invisibilité.
Qu'il soit à double ou triple torsion, galvanisé ou recouvert de matière plastique colorée, la pose ou la dépose du grillage ne demande pas de travaux importants; il peut donc être utilisé comme clôture temporaire en attendant mieux.
La pose
Poser soi-même une clôture légère n’excède pas les compétences d’un bon bricoleur ; mais, pour certaines opérations, celui-ci devra néanmoins obtenir l'assistance d’un tiers. Le terrain étant clairement délimité (nous avons évoqué plus haut les
principales règles de mitoyenneté), on tracera tout d'abord l’emplacement de la clôture en le matérialisant avec un cordeau.
Si l’on veut une assise solide, il faut creuser une tranchée de 30 cm de profondeur sur 15 cm de largeur. Le fond de la tranchée sera rempli sur 10 cm de cailloux grossiers, d’un calibre de 2 à 3 cm, sur lesquels on tassera une couche de sable mêlé de mâchefer de 5 à 6 cm d’épaisseur. Cette semelle
servira d’assise à un muret de ciment de 20 cm de haut (donc avec un dépassant de 5 cm hors du sol) dans lequel on ménagera tous les 2 m la place des poteaux destinés à supporter le grillage. Le plus simple est d’utiliser des fers en T, préalablement percés pour laisser passer les fils de tension. Il est prudent de prévoir une jambe de force tous les 4 m et, obligatoirement, aux angles de la clôture. On emploiera pour cela des fers en T
boulonnés sur les piquets et scellés dans des dés de ciment.
Toute la difficulté de l’opération réside dans le bon alignement des piquets : il faut donc prendre la précaution de vérifier cet alignement lors de leur scellement dans le muret, Ensuite, il ne restera qu'à tendre les fils destinés à soutenir le grillage, généralement au nombre de trois. Pour assurer une bonne tension, on intercalera des tendeurs prévus à cet effet. Enfin, on déroulera le grillage et on le fixera sur ce support par des épissures métalliques. À noter que l'on peut se borner à fixer les poteaux en les noyant dans des dés de ciment, placés tous les 2 m. Il est prudent de dimensionner largement ces dés ainsi que ceux destinés à tenir les jambes de force.
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