Activité de détente physique et morale, il apporte un bien-être général indispensable pour supporter les agressions de la vie quotidienne, De plus, l’un de ses grands mérites est d’obliger l’homme à accorder sa vie au rythme biologique de la nature, Il lui faudra cependant de la patience pour surmonter les premiers déboires; mais c'est le prix à payer pour savourer l’inestimable et secret bonheur de voir vivre « son » jardin tel qu’on l’a rêvé un jour.
L’équilibre physique
Les gestes élémentaires du jardinage constituent à eux seuls un excellent exercice physique; équitablement répartis, bêchage, sarclage, binage, sont des travaux qui demandent certes une certaine dépense d énergie ; mais, exécutés sans empressement, ils conviennent parfaitement à des organismes de citadins peu préparés à des efforts violents.
Le nettoyage du jardin est un excellent prétexte pour demeurer quelques heures au grand air en toute saison ; c'est sans doute le meilleur moyen de s'aguerrir contre les brusques écarts de température entre les espaces confinés des bureaux et des transports en commun et les habitations de banlieue ou disséminées dans la campagne.
Pour éviter le mal au dos, prenez l'habitude dès le début des travaux de nettoyage de plier les genoux au lieu de vous pencher en avant. Vous devez être accroupi sur les talons plutôt que plié en deux.
Dans le même ordre d’idées, ne tentez pas l'exploit : si vous avez une vaste surface à retourner, dites-vous bien que ce qui ne sera pas fait aujourd'hui se fera plus aisément demain.
Ne tombez pas dans le travers des citadins présomptueux qui, à peine sortis de leur bureau, vont bêcher quatre ou cinq heures sans s'arrêter sous un gai soleil printanier. C'est le meilleur moyen pour vous dégoûter du jardinage.
Normalement, un jardin moyen (environ 1 000 m2) peut occuper une
rsonne une dizaine d’heures par semaine ; un peu plus au printemps et en automne, un peu moins en été et en hiver. Ces dix heures d’exercice physique valent largement pour la santé un match de tennis hebdomadaire, un parcours de golf ou un jogging de vingt minutes tous les matins...
Une école de patience et de volonté
À une époque où le rythme de la vie s'accélère et où chacun cherche à faire le maximum de choses dans le minimum de temps, le jardinage est une école de patience. En effet, dans ce domaine, il ne sert à rien de se presser : c'est la nature qui dicte sa cadence. L'année lunaire
s’écoule selon un rythme immuable, déterminant des cycles bien précis; dans chacun d’eux, un certain nombre de phénomènes biologiques se produisent qui conditionnent la croissance des plantes. Ainsi, il est vain de trépigner d’impatience devant un arbuste qui ne grandit pas assez vite ou devant des massifs de fleurs dont la floraison est retardée pour des raisons climatiques...
École de patience, le jardinage est également un bon exercice de volonté. Toutes les tâches ne présentant pas le même intérêt, certains pourraient être tentés de négliger les plus rébarbatives, comme l’arrachage des mauvaises herbes, la taille des arbres fruitiers ou l'arrosage au bon moment de la journée. Or, le jardin a ses exigences et, si l'on veut obtenir de bons résultats, il faut s’y soumettre.
Mais tous les efforts sont récompensés par le bonheur de voir s'épanouir sous ses yeux les plantes dont on suit avec soin la croissance et qui, chaque année, retrouvent une parure de fête.
Si vous succédez à un bon jardinier, vous pourrez conserver, à quelques transformations près, le jardin dans l'état et la disposition où il se présente. Mais si vous vous trouvez devant un terrain vierge et que vous ne désirez pas avoir recours aux conseils très coûteux d'un paysagiste, il faudra faire appel à votre imagination, car de nombreuses possibilités s'offrent à vous. Toutefois, il ne peut être question d'improvisation, l'application de certains principes élémentaires étant indispensable,
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