DICTIONNAIRE DES ARBUSTES D’ORNEMENT H I J K

Hamamélis

Les Anglais le nomment « noisetier des sorcières » pour ses feuilles qui ressemblent à s’y méprendre à celles du noisetier et
pour ses fleurs à quatre pétales évoquant irrésistiblement des pattes d’araignée. La plus belle espèce, H. mollis; vient de Chine; elle atteint facilement 3 m de hauteur, parfois plus. En janvier ou février, l’arbuste se couvre de grandes fleurs jaunes et parfumées. Une variété, 'Pallida', donne des fleurs jaune citron. On cultive également H. japonica, dont la floraison est moins belle, mais qui atteint une haute taille : sa variété Arborea’ peut dépasser 7 m. L’hamamélis offre l’avantage d’apporter pendant l’hiver une note gaie et colorée dans un jardin. Toutes les espèces, très rustiques, affectionnent les terrains sableux et les expositions ensoleillées, bien que H. mollis se porte fort bien sous un léger couvert.

Hélianthème (Helianthemum)

Les hélianthèmes sont proches des cistes qui fleurissent spontanément sur les collines du Midi. Comme eux, ils aiment les terrains secs, bien drainés et les situations ensoleillées. On peut hésiter, devant leur petite taille, à les classer parmi les arbustes. Toutefois leur caractère ligneux et leur développement
important — une touffe peut atteindre plus de 1 m de diamètre — les distinguent des plantes vivaces dont ils présentent, par ailleurs, toutes les caractéristiques.

Les hélianthèmes comptent une centaine d’espèces, toutes rustiques et bien adaptées à la garniture des rocailles. Les variétés horticoles proviennent d’hybridations entre H. apenninum, H. ovatum et H. nummularium. Certaines sont' à fleurs simples : ‘Golden Queen’ est jaune, ‘Grandiflorum Roseum’, rose ; d’autres sont à fleurs doubles : 'Boule de Feu’, rouge vif, en est un bon exemple.

Hibiscus

À partir de juillet et jusqu’aux premiers frimas, H. syriacus se couvre de fleurs assez semblables aux roses trémières. Trapu, compact, de feuillage homogène, cet arbuste peut aussi bien se développer librement qu’être taillé avec rigueur. Les beaux sujets dépassent 2,50 m. Ils ne requièrent aucun soin particulier et peuvent pousser dans un sol de qualité médiocre. On cultive des variétés aux fleurs simples ou doubles, violacées, rouges, bleues ou blanches. ‘Woodbridge’ porte de très jolies fleurs simples bicolores, rose et rouge.

L’espèce H. rosa-sinensis, plus grande que la précédente (jusqu’à 4 m de hauteur), fleurit en mai. Elle porte de grandes fleurs simples ou doubles, de couleur variant du rose au rouge. Elle n’est rustique qu’au bord de la Méditerranée.

Hortensia

(Hydrangea macrophylla)

L’espèce H. macrophylla, arrivée du Japon en 1790, est l’ancêtre de tous nos hortensias, ceux des fleuristes comme ceux des jardins. En 1806, une variété, H. macrophylla Otaksa', vint en renfort pour donner naissance aux hortensias à gros bois et à corymbes énormes, que l’on trouve maintenant dans nombre de jardins. Les hortensias aiment les terres acides et les expositions mi-ombragées : en effet, l’ombre les étiole et le soleil les dessèche. Les fleurs apparaissent en plein cœur de l’été sur les boutons terminaux : on évitera donc de couper les gros bourgeons pointus qui se forment au bout des tiges. Lorsque l’on veut tailler ou rabattre un hortensia, il ne faut pas oublier que les fleurs naissent sur le bois de l’année précédente. On doit donc supprimer les fleurs au fur et à mesure de leur flétrissement, ainsi que les pousses qui les portent. On facilitera ainsi l’aoûtement du bois, surtout si l’on cesse d’arroser dès la mi-septembre.

Naturellement roses, les hortensias prennent une coloration bleue lorsque le sol manque totalement de chaux (comme en Bretagne) ou après un traitement « colorant », comprenant l’adjonction au terreau de 30 % d’ardoise pilée et un arrosage bihebdomadaire avec une solution de sulfate de fer (une poignée) ou d’alun (30 g) pour 20 litres d’eau. Ce traitement ne se révèle efficace que si la terre est suffisamment acide. On cultive également, sans apports extérieurs, des variétés à la floraison blanche, rouge ou bleue : 'Sœur Thérèse’, aux fleurs blanches, 'Adonis’, aux fleurs rouges, ’Altona’, aux fleurs d’un bleu intense.

Houx (Ilex)

Le « houx commun », ou I. aquifo-lium, est un arbrisseau qui peut atteindre 4 m à l’âge adulte (c’est-à-dire plusieurs années après sa sortie de terre, car sa croissance est lente). Tout le monde connaît son feuillage superbement vernissé et ses fruits rouges. Outre son utilisation ornementale à l’occasion des fêtes de fin d’année, il peut être disposé en massif, en haie sous des couverts, ou planté isolément, au milieu d’une pelouse. Pour ceux qui aiment les feuilles panachées de jaune, il existe plusieurs variétés parmi lesquelles la plus cultivée est sans doute 'Mme Briot’. Le houx est une plante calcifuge.
Indigotier (Indigofera)


Il s’agit à la fois d’une plante vivace et d’un arbuste d’ornement. L’espèce J. hebepetala, originaire de l’Hi-malaya, dépasse largement 1,50 m et donne, en août, de très nombreuses petites fleurs rouge cramoisi. L’espèce J. ambliantha, encore plus grande (plus de 2 m), fleurit de juin à octobre dans tous les tons de rose. La variété ‘Pendula’ atteint 3 m et fleurit en rose pourpré, de juillet à septembre. Toutes les espèces sont faciles à cultiver, dans n’importe quelle terre bien drainée et en situation ensoleillée. Certains hivers particulièrement rudes, les indigotiers peuvent geler superficiellement, mais ils repartent ensuite vigoureusement de la souche.
Jasmin Oasminum)

Cet arbuste, dont la floraison est très décorative et le parfum agréable, compte de nombreuses espèces rustiques, même dans le nord de la France. Son caractère sarmen-teux est plus ou moins accusé selon les espèces. J. officinale, ou « jasmin blanc », est volubile, à feuilles caduques, et donne de juin à octobre de grandes fleurs blanches au parfum délicieux. Il ne peut vivre qu’en exposition chaude et protégée et ne dépasse guère 3 m dans son type original. La variété ‘Affine’, aux fleurs roses doublées de blanc, est beaucoup plus vigoureuse. C'est le plus courant des jasmins d’été.

J. nudiflorum, ou « jasmin d’hiver », fleurit de décembre à mars, avant l’apparition des feuilles, mais ses fleurs jaunes ne dégagent aucun parfum. Il prospère même sur un mur orienté au nord. Un hybride de J. officinale et J. beesianum, J. ste-phanense, est un arbuste vigoureux et rustique, à feuilles caduques, dont les fleurs rose pâle, très odorantes, durent tout l’été.

Une terre légère et une exposition abritée sont nécessaires à tous les jasmins.

Kalmia

L’espèce K latifolia, souvent nommée « laurier des montagnes », vit à l’état sauvage en Amérique du Nord, où elle atteint parfois plus de 10 m. En France, elle forme des buissons de 3 m, aussi larges que hauts, aux feuilles persistantes, épaisses et rigides, vert foncé dessus, jaune dessous. Les fleurs, groupées en corymbes de 10 à 12 cm de diamètre, s’épanouissent en mai. Elles vont du rose au blanc rosé. L’espèce K. polifolia est moins cultivée : c’est un petit arbuste de 50 cm de hauteur, qui s’épanouit
en buisson et fleurit en corymbes roses aux mois de mai et juin.

Les kalmias sont très rustiques, mais ils exigent un sol acide et une exposition ombragée, sans être couverte. K. latifolia ne nécessite pas d’arrosages fréquents, tandis que K. polifolia se plaît en sol humide.

Kerria

L’unique espèce du genre est K. ja-ponica ou « corête du Japon », petit arbuste buissonnant, haut d’environ 2 m, aux rameaux souples légèrement retombants. Ses feuilles d’un vert clair et lumineux sont caduques, ovales, lancéolées et irrégulièrement dentelées sur les bords. En avril ou mai, le kerria se couvre de fleurs d’un jaune très vif, tirant parfois sur l’orangé. La variété ‘Flore Pleno’, à fleurs doubles, est plus compacte et plus vigoureuse que le type original. ‘Picta’, variété plus fragile, possède des feuilles bordées de blanc. Le kerria trouve sa place dans les massifs d’arbustes ou sur un mur, pour peu qu’il soit palissé. Il pousse dans tous les sols, mais n’aime pas le plein soleil qui dessèche ses feuilles.

Kolkwitzia


Son nom populaire, « buisson de beauté », en dit l'essentiel. K. ama-büis, de taille moyenne (entre 1,50 et 2 m) est originaire de Chine. Ses branches, doucement courbées, forment un buisson épais et portent des feuilles caduques, ovales, qui se parent à l'automne de tons allant du vert mat au rouge pourpré. En mai ou juin, les fleurs s’épanouissent en clochettes roses au cœur jaune. Le kolkwitzia est un arbuste très robuste, rustique, vivant à l’aise dans une bonne terfce de jardin et aimant le soleil. On peut le planter de novembre à février.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire