Originaire des régions tropicales, cet arbuste compte environ 50 espèces parfois presque grimpantes. L. camara est un arbuste
dressé de 1,50 m à 3 m, aux feuilles persistantes, dont les hybridations ont donné naissance à de nombreuses variétés horticoles, aux couleurs diverses et changeantes : au cours de la saison, les inflorescences peuvent passer du rose au rouge, du jaune à l’orange, du blanc au jaune. L. mon-tevidensis est une plante rampante qui forme des tapis colorés du plus bel effet.
Dans les régions à climat doux, le littoral méditerranéen par exemple, on peut cultiver le lantana en pleine terre. Dans les régions à climat semi-continental, en revanche, on le traitera en plante molle (on l’abritera pendant l’hiver) ou on le cultivera en pot. Une terre légère, calcaire ou non, ainsi qu’une exposition chaude lui conviennent.
Laurier-cerise
(Prunus laurocerasus)
On cultive surtout le laurier-cerise (ou laurier-amande) dans sa variété ‘Caucasica’, un grand arbuste au port dressé, le plus rustique de l’espèce.
Le laurier-cerise pousse bien à l’ombre et accepte tous les sols. On l’utilise volontiers en haie taillée, mais il faut se méfier de ses feuilles qui contiennent de l'acide cyanhy-drique et sont donc très toxiques.
Laurier rose (Nerium oleander) Cet arbuste touffu, de 3 à 5 m de haut, porte une floraison d’une beauté et d'une durée incomparables. On le rencontre en Corse où il vit à l’état sauvage. Ses feuilles persistantes, lancéolées, assez coriaces pour résister à la sécheresse, sont d'un ert plutôt foncé, parfois panaché de jaune. Ses fleurs à cinq pétales (le laurier rose est un proche parent de la pervenche) sont naturellement roses, mais des hybridations ont permis d’obtenir des variétés blanches, jasmin, orange, saumon, rouges. Les fleurs, réunies en cy-mes, sont simples, doubles ou demi-doubles et éclosent depuis juin jusqu’à l’automne.
Tous les terrains et toutes les expositions lui conviennent. Il ne craint ni le vent ni l’air marin et forme des haies splendides dans le Midi. On peut aussi le planter isolément en le faisant monter en tige, ou l’incorporer à un massif. Sous les climats septentrionaux, on le cultive en, bac ou en caisse, l’hiver, à l’abri du froid, et on le sort en pleine terre après les gelées.
Laurier-sauce (Laurus nobilis) Originaire de l’Europe méridionale et du Moyen-Orient, le laurier-sauce est communément cultivé en pleine terre sur les bords de la Méditerranée. On le connaît également sous les noms de « laurier d’Apollon », « laurier franc », « laurier noble ». Il s’agit plus d’un arbre que d’un arbuste, tout au moins .par la taille : 7 m de hauteur pour les sujets moyens et 15 m pour ceux qui bénéficient de conditions particulièrement favorables. Ses feuilles d’un beau vert foncé, persistantes,
lancéolées, dégagent une puissante odeur aromatique. Il produit en mars de petites fleurs jaunâtres sans grand intérêt décoratif.
Sur les rivages de l’océan Atlantique ou de la Méditerranée, il peut former des rideaux d’arbres, des haies taillées ou être planté isolément. Partout ailleurs, il faut le mettre en bac pour l’abriter pendant la mauvaise saison.
Lilas (Syringa)
Le lilas comprend une trentaine d’espèces dont la plus cultivée est S. vulgaris, aux petites fleurs dont les corolles soudées en tube s’évasent en quatre segments. Groupées en panicules sur le bois de l’année précédente, les fleurs du lilas exhalent un délicieux parfum, plus ou moins puissant selon les espèces ou hybrides. Parmi ces derniers, on peut citer S. chinensis, qui pousse en buissons, assez hauts, fleurissant en mai; S. nicrophylla, plus petit, mais aux fleurs très parfumées; S. tomentella, qui fleurit en juin, etc. Les différentes espèces sont rustiques, aiment les terrains peu acides, les situations ensoleillées. Il n’est pas recommandé de tailler cet arbuste, mais, si l’on doit le faire, c’est après la floraison.
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