comment ça marche diabolo

De temps à autre, le diabolo — qui, jadis, fit fureur — réapparaît dans les jardins publics.

C'est une simple bobine formée de deux cônes opposés, prudemment bordés de caoutchouc, en vue d'amortir un choc éventuel sur quelque tête, en cas de retombée malencontreuse.


Tenant deux baguettes dont les extrémités sont reliées entre elles par une cordelette, le joueur lance le diabolo en l'air, le rattrape sur la cordelette tendue et le fait rouler Je long du fil.

Voilà qui met en jeu plusieurs phéno-
Prenez un tube de carton opaque. A l'intérieur de celui-ci, disposez trois miroirs rectangulaires, les faces réfléchissantes tournées vers le dedans, de façon que leur ensemble ait la forme d'un prisme triangulaire. Fermez d'un côté le tube par un couvercle percé d'un trou en son milieu (l'oculaire) ; de l'autre, par deux rondelles de verre, dont l'une, J'extérieure est en verre dépoli. Ménagez un certain intervalle entre les deux rondelles. Dans cet espace libre vous introduisez de menus objets tels que fragments de verre, perles, choisis diversement colorés et plus ou moins transparents et brillants.

Dirigez votre instrument vers la lumière, mettez l'œil devant le petit trou. Voici que, par le jeu des réflexions sur les trois miroirs, les images des objets, symétriquement multipliées, composent une magnifique rosace. Comme par magie, un ordre s'est institué au sein du désordre... Et l'aspect de la figure change chaque fois que, par une secousse, vous orientez les objets différemment les uns par rapport aux autres. Les décorateurs peuvent trouver là des motifs intéressants. C'est au physicien écossais David Brewster (1781-1868) que l'on doit l'idée du kaléidoscope. Il n'utilisait que deux miroirs. Le cristallographe russe J.-S. Fiodorov (1853-1919) en ajouta un troisième — non pour mieux réjouir son œil, mais pour servir à l'étude des cristaux et des combinaisons géométriquement possibles dans l'espace.
Ce jeu a de très anciennes lettres de noblesse, puisqu'il était déjà connu des Grecs, comme en témoigne la coupe, conservée au musée de Berlin, sur laquelle on en voit un aux doigts d'une gracieuse jeune fille... Pendant la Révolution, il fit fureur parmi les émigrés et porta alors le nom d'émigrette ou de cob/ence. Il a de nouveau connu la vogue il y a une quarantaine d'années (1932) sous le nom déposé de yoyo, qui lui est resté. Gageons qu'il redeviendra quelque jour à la mode. Rien de plus simple que ce petit jouet. Il
mènes physiques... C'est grâce au frottement qui s'exerce entre la cordelette et le milieu de la bobine que celle-ci peut être mise en rotation. Les baguettes doivent être maniées de telle sorte que le frottement soit maximal dans le sens que l'on a choisi, tandis qu'on laisse la cordelette lâche dans l'autre. En second lieu, s'il est possible de rattraper le diabolo, c'est qu'il obéit au principe de la mécanique selon lequel Taxe de tout corps tournant — il en va ainsi pour une toupie — tend à conserver la même direction. Grâce à cette stabilité de l'axe de rotation dans l'espace (qui dirige également le mouvement du yoyo), le diabolo retombe sur la cordelette dans la position même qu'il avait au départ (son axe demeurant perpendiculaire à la ligne de la corde tendue qui le reçoit) et peut reprendre son envol.

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