Lavoisier a dit que la Nature nous donne ses premières leçons sous forme de jeux. « Ainsi, pour les enfants, jouer c'est étu-dier, et quiconque n'aurait pas employé à jouer les premières années de son enfance ne deviendrait jamais un homme. » Les jeunes d'aujourd'hui disposent d'une grande variété de jouets, puisque les fabricants ne manquent pas de reproduire au plus vite pour les répandre à profusion toutes les nouveautés et que le
royaume des jouets répète à petite échelle les applications techniques des découvertes de la science.
C'est ainsi que le petit bateau et le petit avion téléguidés sont rapidement devenus aussi classiques que le train électrique en miniature.
Prenons le cas de l'avion. C'est, en petit, le cas même de l'avion sans pilote, quand on le téléguide en direct, c'est-à-dire en le suivant continuellement des yeux pour le piloter à distance. Au sol : le lanceur d'ordres; sur l'avion : le dispositif qui les reçoit et commande leur exécution mécanique.
Le lanceur d'ordres n'est autre qu'un poste émetteur, pourvu, bien entendu, d'une an-
tenne. Il comporte plusieurs canaux, chacun correspondant à une longueur d'onde déterminée. S'il a douze canaux, il peut donc émettre sur douze longueurs d'onde différentes, chacune déclenchant un certain signal. On dispose de la sorte d'un clavier de signaux, et donc d'une série d'ordres distincts.
Sur l'avion, se trouvent l'antenne réceptrice et le récepteur radio. La réception d'un signal donné ferme un relais donné, ce qui agit automatiquement sur la commande de profondeur, la commande de direction de l'avion, etc.
Le téléguidage d'un bateau ou d'une automobile se réalise de la même manière.
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