comment ça marche pipe-line

Préhistoriques nous semblent aujourd'hui les temps où les caravanes transportaient dans des outres de peau le pétrole recueilli sur les bords de la mer Caspienne, où, en Amérique, l'acheminement des barils s'effectuait à dos de cheval... A présent, c'est le règne des tuyauteries et des pompes, au moyen desquelles s'opèrent chargement et déchargement des navires (tankers), des péniches, des wagons, des camions. Les tuyauteries font davantage encore. Elles se sont développées d'une façon
extraordinaire, constituant d'immenses systèmes artériels organisés pour le transport lui-même. Ce système des pipe-lines (de l'anglais pipe «c tuyau » et Une « ligne ») s'inspire, en somme, du vieux principe de l'aqueduc romain. On les appelle aussi o/éoducs. Ils assurent d'abord le transport du pétrole brut depuis les gisements situés à l'intérieur du pays jusqu'aux raffineries ou aux ports de chargement des tankers, ensuite le transport des produits finis de grande consommation, essence, gas-oil, des raffineries aux centres industriels. En France, un double pipe-line alimente la région parisienne à partir des raffineries du Havre. Long de 250 km, il franchit l'Oise et la Seine. On utilise aussi les pipe-lines pour le transport du gaz naturel. C'est ainsi que le gaz de Lacq est amené dans de nombreuses régions (Lyonnais, région parisienne, pays nantais). Les pipe-lines enterrés nécessitent, lors de leur construction, le concours de puissants engins pour déblayer le terrain, creuser les tranchées, poser et souder les tubes, traverser les cours d'eau. Des enrouleuses appliquent sur les tubes, au fur et à mesure de leur mise en place, des bandes de toile traitée au caoutchouc ou au bitume, destinées à les protéger contre la corrosion. Liquides ou gaz ne « coulent * pas toujours tout seuls. Quand il y a dénivellation, des pompes et des compresseurs doivent intervenir pour que les produits continuent leur progression. Le nettoyage se fait au moyen de racleurs, introduits par des ouvertures (ou trappes) spéciales. Et, pour situer le lieu des obstructions, qui se produisent fréquemment surtout dans les canalisations secondaires, on abandonne dans le courant un cochonnet, petite brosse rendue radio-active, dont on suit le parcours au moyen d'un compteur de radiations, jusqu'à ce qu'elle soit immobilisée par l'obstacle. La recherche des obstructions qui donnait hier beaucoup de mal, est ainsi grandement facilitée.
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