Le bouturage consiste à favoriser le développement des racines à partir d'un fragment, prélevé sur une plante : une tige, une
racine, ou même une feuille. Dans le jardin floral, c’est le moyen le plus facile pour multiplier les plantes, mais encore faut-il savoir que toutes les espèces ne sont pas capables de se reproduire par bouturage.
Méthodes de bouturage
Le bouturage représente, à lui seul, un chapitre important de l’art du jardinage. Il peut prendre plusieurs formes.
Le bouturage simple. On utilise un rameau prélevé sur la plante, en le sectionnant de telle sorte que chaque fragment comporte un nombre suffisant d’yeux.
Le bouturage à talon. Dans cette opération, on conserve une partie de la base du rameau quand on le détache de la plante mère.
Le bouturage à crossette. En même temps que le rameau est prélevé un morceau de bois plus âgé. C’est une méthode employée pour la multiplication de la vigne.
Le bouturage à l'œil. Employé pour reproduire une plante dont on ne possède qu’un exemplaire, ce type de bouturage consiste à ne prélever qu’un œil, que l’on plantera horizontalement ou légèrement en biais. Dans ce cas, l’œil unique affleure le sol. Ce procédé est également appelé bouture à l'anglaise.
Le bouturage de feuillées. Le rameau est notoirement raccourci (de 2 à 8 cm) par rapport au bouturage simple, mais en revanche on lui conserve quelques feuilles.
Quand bouturer ?
Selon les espèces, on peut bouturer du printemps jusqu’à l’automne.
Les boutures de printemps. Les
boutures vertes se font au printemps. On choisit des pousses n’ayant pas encore fleuri, en les sectionnant à la base, à la hauteur d’un nœud, puis on supprime toutes les feuilles de la base. On ne garde que deux ou trois feuilles sommita-les. Après avoir trempé l’extrémité
de la bouture dans une poudre dite « hormone de croissance », on plante la pousse dans un pot que l’on recouvre d’un sac en plastique transparent, soutenu par un tuteur, jusqu’au bourgeonnement.
Les boutures d'été. On les prélève sur des arbustes en floraison, en supprimant les feuilles de la base du rameau. On peut disposer plusieurs boutures par pot, que l’on laissera en plein air.
Les boutures réalisées au cours de la première quinzaine de septembre sont assurées de la meilleure reprise, car le climat de la fin de l’été contribue largement à l’enracinement. Les arbustes à fleurs sont alors les sujets les plus favorisés : on prélèvera des boutures en voie d’aoûtement, en sectionnant le rameau le plus bas possible. Au niveau d’un œil, on taillera l’extrémité en biseau, puis on supprimera quelques feuilles à la base du rameau. Il faut planter à l’ombre, dans une terre enrichie de fumier animal décomposé, et couvrir pendant une dizaine de jours.
Les boutures d'automne. Elles concernent les arbres à feuilles caduques. Le rameau, taillé entre deux yeux, est partiellement enfoncé dans un mélange de sable humide, de tourbe et de terre de bruyère : on laisse dépasser un ou deux yeux. Il faut choisir des boutures tendres, qui s’enracinent mieux, et veiller à bien doser la chaleur, la lumière et l’humidité. Une humidité excessive provoquerait le pourrissement des boutures. Il est possible d’accélérer l’enracinement des boutures en plongeant l’extrémité du rameau dans une poudre hormonale, qui n’est autre qu’un composé chimique Le marcottage est une opération qui consiste à produire des racines adventives sur un rameau d’une plante mère, puis à séparer ce rameau de la plante porteuse afin qu’il devienne autonome et identique au pied d’origine.
Le marcottage, dès qu’il s’agit de plantes ligneuses, est plus sûr que le bouturage, car le rameau, en attente d’enracinement, est toujours nourri par la plante mère. Ce qui n’est pas le cas des boutures isolées de leur support nourricier. Cependant, le marcottage ne s’applique pas à toutes les plantes. Des rameaux peuvent rester enterrés pendant des années sans que le moindre signe d’enracinement apparaisse. C’est le cas, entre autres, des glycines. En revanche, la vigne vierge se marcotte spontanément pour se développer.
Le marcottage utilise trois techniques qui sont assez proches.
Le marcottage simple. Il s’obtient en courbant vers le sol un rameau que l’on enterre sur la plus grande longueur possible, à quelques centimètres de profondeur. On redresse ensuite l’extrémité libre que l’on maintient verticale grâce à un tuteur. Il faut arroser fréquemment la partie enterrée pour favoriser l’enracinement. Quand la reprise est faite, on sectionne la marcotte entre le pied mère et les nouvelles racines : c’est le sevrage.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire