ont pas des rayons lumineux mais des faisceaux d'électrons. Quant aux lentilles, remplacées par des champs électriques ou magnétiques, elles se présentent comme de petits disques de nickel ou des bobines de fil de cuivre. L'image est reçue directement sur un écran fluorescent ou recueillie sur un film photographique. Pourquoi ce succès des électrons? C'est là une question de « pouvoir séparateur », distance minimale entre deux points qu'un instrument d'optique permet de voir distinctement séparés l'un de l'autre. Le pouvoir séparateur d'un microscope est à peu près égal à la longueur d'onde de la lumière utilisée. Or une onde est associée au « grain d'électricité », à l'électron, conformément à la théorie de la mécanique ondulatoire, due à Louis de Broglie, et cette onde est beaucoup plus petite que celle de la lumière visible. Voilà pourquoi le pouvoir séparateur du microscope électronique est beaucoup plus grand que celui du microscope classique. C'est grâce à un tel instrument que l'on a pu voir et photographier les virus, et même de grosses molécules. Sous le grossissement d'un million qu'il permet d'obtenir, un globule rouge aurait 8 m de diamètre et un Français moyen une hauteur de quelque 1 700 km I Au Laboratoire d'Optique électronique du C.N.R.S.. à Toulouse, fonctionne depuis quelques années un microscope électronique géant, alimenté par un imposant générateur d'un million et demi de volts, qui le surmonte. Sous la tension maximale, la vitesse des électrons est très voisine de celle de la lumière. L'ensemble est abrité sous une sphère de 24 m de diamètre. Dans ce même laboratoire, un nouvel instrument, pesant vingt tonnes et fonctionnant sous une tension de trois millions et demi de volts, a été mis au point. C'est, de loin, le plus puissant du monde.
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