ques. Au centre de la rotonde, commandé par le démonstrateur se tenant devant un pupitre, se trouve le planétaire, appareil de projection, d'un poids de deux tonnes et demie. Suspendu dans un bâti métallique, mû par sept petits moteurs silencieux, il comporte trois axes de rotation. En forme d'haltères, il porte deux grosses têtes symétriques tout en hublots. Ceux-ci sont les ouvertures des projecteurs spéciaux (l'appareil en compte plus de cent). Le planétaire évoque ainsi quelque étrange robot bicéphale. C'est un chef-d'œuvre de mécanique et d'optique. L'obscurité faite, l'enchantement commence. La coupole se crible d'étoiles (les images de 9 000 astres sont projetées), la Voie lactée déploie son écharpe, la ronde des planètes commence. L'illusion est saisissante : on a vraiment l'impression de se trouver tout à coup au cœur d'une profonde nuit étoilée. Maître du temps, le démonstrateur dispose de quelques boutons auxquels il lui suffit de toucher pour accélérer à volonté le mouvement d'ensemble des étoiles dans le ciel artificiel autour de l'étoile polaire. Il peut stopper la rotation de la Terre et, supprimant ainsi le mouvement diurne qui complique tant les choses, permettre de suivre les mouvements réels des planètes. Il peut réaliser en quelques instants telle conjonction, telle configuration de la voûte céleste qui ne se produit dans la nature qu'au bout de plusieurs années. Il peut nous montrer les cieux tels qu'ils apparaissent vus du pôle Nord, de l'équateur, ou de l'hémisphère austral, nous faire assister aux phases de la Lune, à la marche du Soleil selon les saisons, à celle de Vénus, de Mars, de Saturne, de Jupiter et des autres planètes dans la ceinture du Zodiaque; il peut aussi lâcher les comètes sur leurs trajectoires^ allongées. De merveilleuses leçons d'astronomie...
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