Dans les circuits électriques où passent normalement de très fortes intensités, les coupe-circuit fusibles sont remplacés par de puissants disjoncteurs. Si le courant dépasse la cote d'alerte, l'électro-aimant qu'ils comportent attire aussitôt une palette qui libère le contact. Mais des précautions spéciales doivent être prises dans la
construction d'un disjoncteur. En effet, un arc prend naissance à l'ouverture de tout circuit. Quand on a affaire à des intensités de plusieurs centaines de milliers de volts, une énergie thermique considérable est dégagée à l'instant de la coupure de l'arc. D'où la nécessité de piéger celui-ci au moyen d'un champ électrique produit par un puissant électroaimant. Il se trouve ainsi dirigé dans une chambre, dite chambre de coupure, faite en matériaux réfràctaires. A travers les ouvertures qui y sont ménagées, il zigzague en se refroidissant. Les céramiques isolantes accumulent la chaleur, puis la restituent dans le milieu ambiant. Les grands disjoncteurs sont équipés aussi de pare-étincelles, de systèmes de verrouillage et de signalisation. Ils possèdent des dispositifs de réglage qui leur permettent de fonctionner sur des courants d'intensité inférieure à la valeur normale. Ce sont des appareils complexes et d'allure imposante.
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