Nos mouvements respiratoires se produisent grâce à des phénomènes d'ordre mécanique qui assurent rythmiquement la ventilation pulmonaire. L'inspiration, phénomène actif, a lieu par suite de la dilatation de la cage thoracique, sous l'action des muscles dits inspirateurs, un d'entre eux étant le diaphragme, les autres étant les muscles élévateurs des côtes.
De leur action conjuguée résulte un soulèvement de la cage thoracique, ce qui a pour effet d'augmenter son volume, d'où, par le canal de la trachée, un appel d'air dans les poumons qui, élastiques et solidaires de la cage thoracique, en épousent les mouvements. Dans un second temps, c'est Yexpiration, phénomène, en principe, passif. La cage thoracique diminue alors de volume, par suite du retour au repos des muscles inspirateurs, et l'air contenu dans les sacs pulmonaires, jusqu'à ce moment dilatés, se trouve comprimé et chassé hors de l'appareil respiratoire. Bien entendu, les différents muscles qui entrent ici et là en jeu sont commandés par la voie nerveuse. Que les nerfs moteurs des poumons défaillent, et c'est, dramatiquement, l'asphyxie, comme cela peut se produire dans certains cas graves de poliomyélite, affection provoquée par un virus et qui atteint la moelle épinière, d'où des paralysies plus ou moins étendues touchant, entre autres, les muscles de la respiration. On peut alors, heureusement, recourir au poumon d'acier grâce auquel bien des vies ont été sauvées, cet appareil permettant d'entretenir auto- matiquement les mouvements respiratoires. Il oblige, en effet, les poumons à se gonfler et à se dégonfler, au rythme môme de la respiration normale. Il est constitué par une enceinte métallique étanche et rigide, dans laquelle le malade repose, étendu, la tête émergeant à l'extérieur à travers un diaphragme de caoutchouc souple, également étanche. Une pompe crée une dépression atmosphérique à l'intérieur de la coque d'acier, ce qui entraine le soulèvement de la cage thoracique et, partant, la dilatation des poumons. Puis, un retour à la pression atmosphérique provoque l'effet opposé. Un distributeur à cames assure cette alternance, obtenue au moyen d'une soupape à clapet fixée sur la coque de l'appareil. A la fermeture du clapet correspond le temps d'inspiration ; à son ouverture, le temps d'expiration.
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