compliquées que celles auxquelles donne lieu l'obtention de l'alcool à l'aide d'un alambic. Traité en continu, le pétrole brut est pompé et circule dans un serpentin placé à l'intérieur d'un four. Les produits vaporisés sont ensuite envoyés dans les tours de fractionnement imposantes colonnes de tôle qui donnent aux raffineries leur aspect particulier. Les produits pénètrent vers le bas de la colonne, s'élèvent à une certaine hauteur, se condensant partiellement en un liquide qui retombe dans la colonne, tandis que la fraction vaporisée continue à monter vers le sommet. Sur leur parcours, les vapeurs traversent des plateaux qui les obligent à barboter dans le liquide refluant, auquel elles abandonnent des fractions d'autant plus volatiles que le plateau est plus élevé. Ainsi, les vapeurs d'essence vont jusqu'en haut. Les vapeurs plus lourdes — celles du pétrole lampant et du gasoil *— se condensent plus bas dans la colonne. La partie du brut qui n'était pas vaporisée à la sortie du serpentin se retrouve au fond de la colonne : c'est le fuel-oil ou mazout. Autour d'une colonne à plateaux s'or-donnent les fours, les échangeurs de température, les récipients où se séparent les produits. Tous ces éléments sont reliés entre eux par un système de tuyauteries où des pompes et des compresseurs assurent la circulation des fluides. La raffinerie reçoit le « brut » soit directement à partir des puits, soit à partir du port pétrolier où les tankers viennent décharger. Les expéditions s'effectuent par camions - citernes et wagons -citernes, ainsi que par pipe-lines. C'est à proximité des ports maritimes que se sont installées les grandes raffineries françaises : Dunkerque, Le Havre, Rouen (Gonfreville - l'Orcher, Port -Jérôme, Gravenchon, Le Petit-Couronne), étang de Berre (Berre, La Mède, Lavéra), Saint - Nazaire (Donges), Bordeaux (Ambès, Pauillac), Sète (Frontignan).
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