ne poutre, on entend très distinctement un coup d'épingle donné à l'autre bout. Je pris un cahier de papier ; j'en formai un rouleau fortement serré dont j'appliquai une extrémité sur la région précordiale et, posant l'oreille à l'autre bout, je fus aussi surpris que satisfait d'entendre les battements du cœur d'une manière beaucoup plus nette et plus distincte que je ne l'avais fait par l'application immédiate de l'oreille. » Il ne restait plus à Laennec qu'à parfaire un instrument qui allait rendre possible l'exploration systématique par l'audition de l'appareil cardio-pulmonaire. Il essaya tour à tour l'ébène, le cèdre, le tilleul, le jonc, le verre, pour s'en tenir à la fin à un cylindre de hêtre léger, long d'un pied, percé en son centre et composé de deux parties adaptables dont l'extrémité s'évasait en cornet de trompette. Le stéthoscope consiste toujours en un cylindre (de bois ou de métal), percé d'un canal régulier, une de ses extrémités évasée comme celui de Laennec, l'autre terminée par une plaque circulaire, disposée de façon à pouvoir y appliquer l'oreille. Le praticien emploie généralement un stéthoscope plus perfectionné biauricu-laire, formé d'un récepteur de sons (membrane flexible ou cône) et de deux tuyaux souples dont l'extrémité aboutit à chaque oreille. Le stéthoscope électronique permet l'amplification de l'énergie sonore des bruits internes de l'organisme. Les bruits cardiaques ou pulmonaires et tous les phénomènes acoustiques anormaux sont ainsi décelés, sans déformation, ce qui apporte d'utiles renseignements pour l'établissement du diagnostic.
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