LA REPRODUCTION DES ROSIERS

Il est tentant de multiplier ses rosiers et, en procédant avec méthode, on peut obtenir des résultats très satisfaisants.

Le bouturage

C’est le moyen le plus facile, bien que ses résultats ne soient pas toujours d’une qualité égale. Les variétés les plus propices au bouturage sont les rosiers sarmenteux, les polyanthas et les rosiers miniatures. On prélève, fin août-début septembre, les rameaux aoûtés dont le bois est encore tendre. L’enracinement se fait dans des pots placés sous châssis, ou couverts de telle sorte que l’on puisse y conserver une température et une humidité constantes. Il vaut mieux laisser les pots à l’extérieur, entre ombre et soleil, en les protégeant du gel. Entre novembre et février, on peut aussi bouturer « à bois sec » en prélevant des rameaux d’une vingtaine de centimètres. Laissez un morceau d’écorce adhérer au talon de la bouture et repiquez-la dans
un sillon rempli à moitié de sable, à moitié de terre de jardin (certains préfèrent un mélange sable-tourbe). La bouture, abritée par un tunnel, restera ainsi jusqu’au printemps où le démarrage de la végétation vous avertira de la réussite ou non de l’enracinement.

La greffe

Elle est réservée aux amateurs éclairés qui veulent reproduire un rosier auquel ils tiennent particulièrement. La greffe est le seul moyen sûr de retrouver intégralement toutes les caractéristiques de la plante mère. Le porte-greffe peut être un rosier sauvage ou un rosier botanique, Il doit être vigoureux et parfaitement sain.

En juillet ou en août, vous prélèverez, avec un greffoir bien affûté, un écusson sur la plante mère, L'écus-son est un œil entouré d’un fragment d’écorce du rameau donneur. Le r.hoix de l'œil est d'une importance vitale : il doit être bien formé et placé au milieu d’un rameau de l’année.

Une fois l’écusson détaché du rameau, vous ôterez délicatement le fragment de bois qui reste sous l’écorce en veillant à ne pas « vider » l’œil. Vous pratiquerez alors dans l’écorce du porte-greffe une incision en T, suffisante pour y glisser délicatement l’écusson prélevé sur la plante mère. Assurez-vous que les tissus du porte-greffe et du greffon sont en contact sur toute la surface de l'écusson, puis ligaturez avec un lien de raphia préalablement mouillé.

Le fente en T doit être parfaitement refermée, et seul l'œil du greffon doit apparaître,

À l'automne, le petit pétiole porté par l'œil tombera normalement. S’il venait à se dessécher sans se séparer de l’œil, la greffe aurait échoué.
Le semis

Pour prélever les semis, il faut inciser, quand ils sont mûrs, les cynorrhodons qui sont l’enveloppe des graines de rosiers, et enfouir celles-ci à 2 ou 3 cm dans un mélange de sable et de terre de jardin. Peut-être aurez-vous une agréable surprise... mais c’est peu probable, car, surtout s’il s’agit d’hybrides modernes, les rosiers reproduits par semis ne conservent que rarement les caractéristiques de leur espèce.

Pour mettre toutes les chances de votre côté, semez en décembre et conservez les pots de semis à une température basse (pas plus de 10° C). La germination durera .entre 30 et 45 jours. Les petits plans seront repiqués en pot, au printemps, et fleuriront dès le premier été.

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