L’ENTRETIEN DES ROSIERS

Le rosier est un arbuste peu exigeant, encore faut-il lui procurer au moment voulu un minimum de soins si l’on veut le
conserver en bonne santé.

Des soins saisonniers

En hiver. Il faut butter le pied des rosiers dès la fin de l’automne, en ramenant autour de la base un léger monticule de terre. Vous pouvez remplacer la terre par des feuilles mortes, l’essentiel étant de protéger le point de greffe des atteintes du froid. Vous aérerez la terre en surface plusieurs fois au cours de l’hiver.

Au printemps. Recouvrez le sol d’un paillis qui évitera l’évaporation de l’eau et, si vous avez affaire à des rosiers nouvellement plantés, n’hésitez pas à arroser si les pluies de printemps se font attendre. Vous veillerez également à faire la chasse aux drageons ou « gourmands » : ce sont des tiges, souvent vigoureuses, qui poussent en dessous du point de greffe. Vous les reconnaîtrez facilement : elles portent généralement sept folioles au lieu des cinq que portent la plupart des espèces greffées, et, surtout, elles sortent du rosier sous le bourrelet qui marque la cicatrice de la greffe. Les drageons peuvent aussi sortir de terre à l’écart de la tige principale. Il faudra alors les déterrer jusqu’aux racines d’où ils émanent et les couper à leur naissance. Un drageon conservé peut annuler les effets de la greffe et faire retourner le rosier à l’état sauvage.

En été. Arrosez fréquemment vos rosiers, en prenant soin de ne pas mouiller les feuilles et les fleurs. Continuez la chasse aux gourmands et aux mauvaises herbes qui peuvent proliférer aux pieds des arbustes : une griffe à trois doigts est parfaitement adaptée à cette tâche fastidieuse. N’oubliez pas non plus, pour favoriser une floraison abondante et prolongée, de supprimer les fleurs fanées, surtout lorsqu’il s’agit de polyanthas.
La taille

La taille est absolument indispensable au développement harmonieux du rosier. Elle se pratique, sauf exception, vers la mi-mars, après les gelées, alors que les yeux sont encore au repos, à la base des branches.

Rosiers-buissons et rosiers-tiges à grandes fleurs. Ne conservez que quatre à six branches, parmi les plus belles. Taillez les branches au-
dessus du deuxième œil inférieur si le rosier est encore fragile ; quand il aura atteint sa pleine vigueur, on coupera en conservant de trois à six yeux. On peut conserver un jeune rameau de l’année, particulièrement vigoureux, en lui laissant six ou sept yeux. Il remplacera dans l’avenir les parties trop âgées. Ne confondez pas, à cette occasion, les rameaux jeunes et les gourmands qui partent toujours au-dessous du collet.
Rosiers polyanthas et floribundas.

Pour respecter la floraison abondante de ces rosiers, il faut tailler plus haut, à six ou sept yeux, en conservant un maximum de branches. Cette taille est valable pour les variétés buissonnantes et les rosiers-tiges.

Rosiers-arbustes. Certaines espèces peuvent se contenter d’une coupe à la cisaille, tout comme pour un arbuste de haie. Sinon, il faut procéder à la toilette de l’arbuste en raccourcissant les pousses anarchiques pour respecter la forme générale du sujet.

Rosiers miniatures. Enlevez soigneusement toutes les branches mortes et conservez à peu près le tiers de la hauteur des branches restantes.

Rosiers grimpants. Selon qu’ils sont remontants ou non, les rosiers sar-menteux sont passibles d’une taille
différente. Les remontahts se taillent en mars en supprimant toutes les branches mortes et les branches principales trop âgées, ou en fin d’automne, quand la floraison tend à diminuer. Les variétés non remontantes peuvent être taillées dès le début du mois de septembre. Les ramifications qui partent des branches charpentières (principales) sont taillées à deux yeux, et on peut conserver aux deux tiers de leur longueur les pousses de l’année les plus vigoureuses : elles viendront remplacer utilement les charpentières sacrifiées en fonction de leur âge. On rectifiera également le palissage au cours de la taille en essayant de donner aux branches une certaine horizontalité. Un palissage trop vertical aurait pour effet de repousser la floraison au sommet des branches en laissant la base du rosier dégarnie.

Rosiers wichuraïanas. Ils ne produisent qu'une floraison par an et doivent être taillés en septembre.

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