Des progrès considérables ont été réalisés dans le domaine de la détection des rayonnements et des particules élémentaires, en premier lieu avec les compteurs à scintillation, nés de la savante combinaison d'un photomultiplicateur et d'un scintillateur, c'est-à-dire d'un corps qui, comme la naphtaline ou le benzène, par exemple, se met à scintiller lorsqu'il se trouve exposé à un rayonnement gamma
(celui-ci étant de la lumière invisible de haute énergie). Et puis, tout de suite entrées en fonction auprès des grands accélérateurs de particules, sont apparues les chambres à bulles, instruments géants et d'une très grande complexité. Leur principe : le liquide qu'elles contiennent (hydrogène liquide, ou liquide lourd : propane, fréon) étant stable au voisinage de son point critique (sa pression est maintenue à une valeur inférieure à la pression où il bout naturellement), lorsqu'on provoque une détente, une ébullition très rapide est déclenchée dans toute la masse du liquide. Si une particule passe juste avant que l'ébullition ne commence (on est ici à un millième de seconde près), cette particule s'entoure de minuscules bulles de vapeur dont la traînée matérialise sa trajectoire qui peut être photographiée. On obtient de précieux renseignements sur la nature et l'énergie des particules en utilisant un puissant champ magnétique, capable de courber les trajectoires des particules quand elles portent une charge électrique. Les chambres à bulles permettent de prendre des millions de clichés au cours d'une seule expérience et d'enregistrer ainsi toutes sortes d' « événements » nucléaires. Pour dépouiller ces clichés, il est nécessaire de recourir à d'autres instruments et, finalement, à de grands ordinateurs.
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