Dans le moteur représenté ci-contre, les ailes antiques sont remplacées par des pales, garnissant presque toute la roue qu'elles occupent. On en construit également avec deux ou quatre pales, semblables à des hélices d'avion. Mais le vent est inconstant, et c'est pourquoi on n'emploie plus guère l'éolienne que pour élever, de manière
intermittente, de faibles quantités d'eau, ou encore, accouplée à de petites génératrices, pour recharger les accumulateurs qu'utilisent certains agriculteurs. Et puis l'énergie obtenue, bien que le vent soit gratuit, coûte finalement assez cher. C'est ainsi que les éoliennes que l'on peut voir dans les arides garrigues du Languedoc, épanouissant dans le bleu leur marguerite métallique dédiée à Éole, produisent une énergie qui revient, au kilowatt, à un prix très supérieur au prix de vente de l'électricité sur les réseaux de distribution. Ne pourrait-on parvenir à tirer un parti plus avantageux du vent? L'Électricité de France se l'est demandé et, pour résoudre la question, avait fait construire près de Nogent-le-Roi, en Eure-et-Loir, un aéromoteur géant monté sur un tripode métallique. Celui-là était pourvu d'une hélice à trois pales en alliage léger (chacune, tout de même, pesait près d'une demi-tonne) dont le diamètre atteignait 30 m, située à 35 m au-dessus du sol et capable de tourner, mue par le vent, à 47 tours par minute. Elle entraînait une machine électrique alternative raccordée au réseau général. Tel est l'appareil qu'il a fallu mettre en œuvre pour étudier scientifiquement le problème de l'énergie du vent.
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