Les premières photographies aériennes furent obtenues en ballon, par Nadar, en 1856. Le premier cliché pris d'avion date de 1914. Son auteur : Latham.
De multiples disciplines bénéficient aujourd'hui de la possibilité d'enregistrer des images du haut des airs. Quelques heures de vol suffisent pour prendre des photographies couvrant des milliers de kilomètres carrés, et ces images,
convenablement assemblées, permettent d'établir la carte la plus complète et la plus détaillée qui soit. Au moyen du stéréoto-pographe, on est même parvenu à restituer le relief, en obtenant le tracé automatique des courbes de niveau. En hydrographie, la transparence des eaux marines permet, par temps calme, de distinguer tous les détails sous-marins jusqu'à des profondeurs de dix à vingt mètres. La géographie physique devait conduire à la géologie ; là encore, la photographie aérienne a facilité l'établissement des cartes géologiques. Le botaniste, de son côté, quand il a des ailes, étend grandement le champ de ses investigations en ce qui concerne l'étude des répartitions végétales dans la nature. L'ethnographe, pour sa part, a dans bien des cas intérêt à voir les choses « de haut » ; de même l'archéologue. Cela peut sembler de prime abord paradoxal. Mais les vues prises en éclairage rasant mettent en évidence toutes sortes de vestiges invisibles au regard de l'observateur terrestre. On dispose ainsi d'une merveilleuse « machine à remonter le temps », à laquelle on doit mainte sensationnelle découverte archéologique. On a pu, par exemple, dresser la carte de l'organisation militaire défensive des Romains en Syrie.
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