Parmi les 25 000 ou 30 000 espèces connues, il serait vain de proposer un choix particulier en fonction des couleurs obtenues.
Les rosiers sont produits par des entreprises quasi industrielles qui s’efforcent d’offrir au public un éventail largement ouvert de toutes les couleurs possibles. Chaque année apporte d’ailleurs son lot de teintes et de formes nouvelles : à l’amateur de faire son choix dans le catalogue des grands rosiéristes ou des détaillants.
La majorité des grandes fleurs se situent dans les roses et les rouges, avec un contingent important de fleurs jaunes et cuivrées. Malgré leurs efforts, les rosiéristes sont encore loin de la rose bleue, tout au plus proposent-ils des teintes allant du mauve au lilas.
Pour les rosiers à petites fleurs, la palette va du blanc au rouge, mais les espèces jaunes et roses sont également fort nombreuses. Malheureusement, les recherches forcenées autour d’espèces nouvelles ont contribué à affaiblir le feuillage du rosier, diminuant ainsi son caractère buissonnant. Aussi, un jardin planté uniquement de rosiers connaîtra, à la mauvaise saison, une période de tristesse, la plupart des feuillages étant caducs.
En revanche, l’association de pelouses soignées» de haies de conifères noirs ou bleutés, de quelques beaux arbres à la silhouette élancée, tels les ifs, formera un cadre idéal pour le grand spectacle annuel des multiples espèces de rosiers qui peuvent, au gré de la fantaisie du jardinier, prendre les formes les plus inattendues : cascades le long des talus, buissons éclatants rompant l’uniformité d’une pelouse, allées aux mille parfums, feux d’artifice des rosiers sur tiges, tonnelles, massifs et somptueux manteaux pour les constructions et les clôtures.
Une roseraie est relativement plus facile à entretenir qu’un jardin peuplé de plantes florifères aux exigences parfois difficiles à concilier entre elles, mais elle exige une assez grande surface et beaucoup de goût et d’attention dans le choix des sujets. En l’occurrence, l’abondance du choix ne facilite pas la tâche de l’amateur qui devra longuement consulter les catalogues pour s’engager dans un domaine où toute erreur est difficile et coûteuse à réparer.
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