LE JARDIN DES FLEURS - LA NAISSANCE DU ROSIER

On dit couramment que tout est permis avec les rosiers tant ils montrent de bonne volonté à orner les

jardins les plus déshérités par la nature : c’est vrai à condition de leur donner suffisamment d’air et de soleil, car ils n’aiment pas l’ombre des grands arbres.

Un bon départ

Il faut réunir un minimum de conditions pour permettre aux arbustes de se développer normalement et de conserver leur vigueur pendant de longues années.

Les sols. Ils ne doivent pas être trop calcaires (moins de 15 %) ni trop humides, mais suffisamment perméables en sous-sol pour que l’eau n’y stagne pas. L’idéal est un terrain argilo-siliceux assez frais. Si votre jardin est calcaire, changez la terre sur une profondeur de 60 cm, là où vous avez l’intention de planter des rosiers. Un terrain trop humide devra être drainé, mais cette difficulté n’est pas particulière aux rosiers : la plupart des plantes florifères n’apprécient pas l’humidité permanente. Les rosiers peuvent vivre dans un sol (léger et même sablonneux, mais c’est au détriment de leur floraison qui sera très diminuée et même de leur existence qui sera écourtée.

Les climats. Il n’existe pratiquement pas de microclimat en France sous lequel les rosiers refusent de vivre : encore faut-il choisir soigneusement les espèces en s’inspirant des conseils d’un professionnel.

L’exposition. Le rosier est une plante qui affectionne la lumière et le grand air. Il faut donc éviter de l’exposer à des vents violents (précaution surtout valable pour le bord de mer) ou de le planter au nord, ce qui retentirait fâcheusement sur sa santé et sa beauté.

Avant la plantation

Certaines précautions, trop souvent négligées par les jardiniers amateurs, sont pourtant indispensables pour ménager une vie longue et prolifique à vos rosiers.

La préparation du sol. Commencez par bien ameublir la terre, sur 50 cm de profondeur au minimum, en nettoyant toute la surface bêchée des débris végétaux susceptibles d’y pourrir : racines, vieux bois, paille, etc. Le rosier est en effet très sensible aux champignons qui se développent à partir des
matières végétales en décomposition. Il faut donc éviter les fumures pailleuses et les remplacer par un fumier très décomposé (environ 3 kg au mètre carré) accompagné d’un engrais spécial pour rosiers (en général 100 g au mètre carré). Les rosiers se plantent entre novembre et avril, en évitant les jours de gelée et les périodes de pluie. Il faut examiner avec attention les sujets que vous avez l’intention d’acquérir : si l’écorce des branches est légèrement ridée, ü vous suffira de recouvrir entièrement de terre pendant huit jours les rosiers présentant cette particularité. En revanche, si une poudre verte recouvre tiges et branches, méfiez-vous, les plants ont été mal soignés. Portez toute votre attention sur les racines qui doivent être saines, nombreuses et intactes. Si vous trouvez des racines blessées ou à demi brisées, n’hésitez pas à les couper. L’habillage. Cette opération consiste à bien nettoyer les racines de toutes les parties douteuses, pour ne garder que l’enracinement parfaitement sain. Les branches faibles seront supprimées, tandis que les branches fortes seront raccourcies à deux ou quatre yeux, selon que vous planterez au début de l’hiver ou à la fin.

Le pralinage. Quelle que soit l’époque de la plantation, tous les rosiers doivent être pralinés : cette opération consiste à immerger les racines dans un bain de boue spéciale afin d’en recouvrir l’ensemble. Cette boue s’obtient en mélangeant dans dix litres d’eau, deux bêches de terre franche, une bêche de bouse de vache, 2 g de permanganate de potasse et 10 g de sulfate de magnésie.

Cette formule peut être remplacée par une dissolution d’argile dans une quantité d’eau suffisante pour former une boue claire à laquelle on ajoutera un « pralin » tout préparé, vendu dans le commerce.

La plantation

Pour planter un rosier, il faut creuser à la bêche un trou suffisant pour
que les racines du rosier puissent s’étaler au fond, sur toute leur longueur. Le rosier sera enterré exactement jusqu’au point de greffe. Il est recommandé de tasser la terre énergiquement pour qu’elle vienne bien au contact des racines, d’arroser pour combler les vides éventuels et de compléter avec de la terre afin que le point de greffe affleure la surface du sol.

Le tuteurage des rosiers grimpants et des rosiers-tiges se fera en même temps que la plantation. Si celle-ci a lieu au printemps, il convient de tenir les jeunes pieds à l’abri du soleil et de les arroser régulièrement tous les ceux jours.

Certains jardiniers, particulièrement méticuleux, observent des modes de plantation différents selon la spécificité des rosiers ;

pour les rosiers nains, il est préférable de planter en automne : les branches sont alors taillées à 15 ou 20 cm du sol. Si l'on est contraint de planter en avril, on taille à deux yeux au-dessus de la greffe; plus tard, on laissera quatre yeux ;

pour les rosiers grimpants, les indications sont les mêmes que pour les rosiers nains, mais on doit tailler les branches à 40 cm au-dessus du sol ;

pour les rosiers-tiges, on taille à deux yeux au-dessus de la greffe et l’on protège la tête avec une sorte de cataplasme de mousse humide, jusqu’à la reprise de la végétation.
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